Avec Le Jardin des Hespérides, Claude Morivilly nous plonge dans une intrigue aux aspects rocambolesques et dramatiques, sur un fond de complot politico-scientifique mondial avec, en arrière-plan, des découvertes de plus en plus élaborées dans le domaine de la génétique.
Le Jardin des Hespérides
Une action rapide et dynamique grâce à la trame d’enquête policière
Imaginez un monde parfait, une société basée sur l’État-monde qui possède son Gouvernement Central. Il apporte à chaque homme la sécurité, le bien-être et toutes autres bases essentielles pour se sentir à l’aise, peut-être même trop.
Ce résultat a été obtenu après des siècles d’efforts incluant un programme normatif appelé « Plan Kronotsky ». Seulement ce programme a un prix : l’humain a dû payer de sa personne, en acceptant une modification de sa physiologie : tous doivent désormais répondre à des normes physiques très strictes.
De plus, ont été créés les Jardins d’individualité, plus connus sous le nom de Jardin des Hespérides, afin de permettre à tous de se ressourcer. Tout semble sous contrôle jusqu’au jour où… un individu à l’allure d’un orateur qui hantait l’Agora d’Athènes, dénommé le Sage, venu de nulle part, apparaît au milieu du Jardin de Paris…
Rien n’est négligé : les dimensions politiques, journalistiques, sociales, scientifiques et philosophiques sont traitées à fond.
Actuellement, l’usage immodéré de la notion de dystopie, utilisée dans des domaines fort éloignés, quelquefois pour « faire » savant, finit par dénaturer son sens. Souvent même, on l’attribue à un seul individu. Or, un climat dystopique s’applique à tous.
Dans son analyse, l’auteur va plus loin, il s’aperçoit qu’il que notre vie politique comme sociétale est souvent confrontée à une situation qui relève de la dystopie. On a tendance à attribuer l’échec des programmes aux autres. « Ils n’ont rien compris » ou « C’est la faute à pas de chance », les bonnes raisons sont là pour nous rassurer sur la valeur du projet.
Il y a toujours un élément imprévu qui vient contrarier l’application de la mesure.
Malheureusement, en pensant ainsi, on oublie de faire le travail d’introspection qui permet de s’apercevoir que l’échec est en germe dans le processus…