Cet ouvrage vient combler un manque : aucune synthèse ne permettait jusqu’ici d’apprécier la nature et l’ampleur de la photographie française depuis la fin des Trente Glorieuses.
Le pari est osé : comment inclure les différentes pratiques photographiques allant de l’information à l’art contemporain ?
Par des approches thématiques, telles que le renouvellement du reportage, la passion pour le paysage ou bien le témoignage social, l’ouvrage permet de reconstituer la diversité d’une scène française. Du journal au musée, du récit de soi à l’ambition documentaire, du témoignage militant à l’expérimentation plastique, la photographie a fait sa révolution culturelle pour ne plus être qu’un métier ou une passion, mais bien un langage expressif.
Au-delà des photographes humanistes qui ont caractérisé la photographie « française » jusqu’aux Trente Glorieuses, sont révélées ici près de trois générations qui constituent une scène française bien plus qu’une « école ». Remise dans son contexte institutionnel et intellectuel, l’idée d’une photographie « en France » apparaît comme un fait artistique et social majeur.
C’est un très bel ouvrage de 416 pages, avec une couverture toilée avec marquage. Les passionnés de photographie, ou les amoureux, les nostalgiques qui auront envie de retrouver des photos ayant marqué cette période seront comblés.
Ce très beau livre est une excellente idée de cadeau.
Michel Poivert est professeur d’histoire de l’art à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne où il a fondé la chaire d’Histoire de la photographie.
Historien de la photographie, il a notamment publié Les Peintres photographes (Mazenod, 2017), Brève histoire de la photographie, essai (Hazan, 2015), La Photographie contemporaine (Flammarion, 2010).