Le Astrid Lindgren memorial award (ALMA) est un prix littéraire international récompensant des auteurs de littérature d'enfance et de jeunesse, des illustrateurs, ou des institutions de littérature jeunesse. Doté d'une récompense de 5 millions de couronnes suédoises, soit l'équivalent de plus de 480 000 euros, il s'agit du plus important prix dans le domaine du monde.
Astrid Lindgren memorial award (ALMA)
Jean-Claude Mourlevat est un grand auteur français de littérature jeunesse. Depuis la publication de son premier livre en 1997, il a écrit une trentaine d’ouvrages traduits dans près de vingt langues. Il s’inspire volontiers de genres tels que le conte, la fable ou le fantastique.
Si ces récits s’inscrivent dans la tradition littéraire, ils créent des univers qui ne ressemblent à aucun autre. Ses œuvres s’adressent aussi bien aux jeunes enfants qu’aux adolescents et aux adultes.
Motivation du jury:
Jean-Claude Mourlevat revisite brillamment la tradition du conte, abordant les sujets les plus beaux comme les plus difficiles. Ses récits abolissent le temps et l’espace et évoquent dans une prose onirique et efficace des questions éternelles comme le désir et l’amour, la vulnérabilité et la guerre. L’œuvre toujours surprenante de Mourlevat ancre la trame antique de l’épopée dans une réalité contemporaine.
Jean-Claude Mourlevat
Jean-Claude Mourlevat est né en 1952 à Ambert, un village d’Auvergne. Il commence sa carrière comme professeur d’allemand avant de changer de voie et de travailler comme metteur en scène, comédien et clown, en France et en Allemagne.
C’est le théâtre qui le conduit à l’écriture, avec la publication en 1997 de son premier album Histoire de l’enfant et de l’œuf. Depuis Mourlevat est écrivain à plein temps.
L’œuvre de Jean-Claude Mourlevat
L’œuvre de Jean-Claude Mourlevat est abondante et variée. Il écrit des romans à vocation sociale s’inscrivant dans des genres tels que le conte, la fable et le fantastique. Dans chacun de ses livres, il surprend ses lecteurs avec des formes nouvelles et des intrigues inattendues.
Les références aux œuvres classiques, les métaphores et les comparaisons relient les récits au présent. L’amour des livres et de la littérature apparaît chez lui comme un fil rouge, qui trouve peut-être son origine dans son enfance passée dans une maison sans livres. Mourlevat a grandi dans une ferme, avant-dernier né d’une fratrie de six enfants. Il a passé huit ans dans un internat où la vie était rude et les professeurs sévères. Il y a souffert du mal du pays et s’y est senti malheureux. Comme il l’a raconté dans divers entretiens, c’est dans la littérature qu’il a trouvé son salut.
Sélection d’ouvrages
Très remarqué, L’Enfant océan, paru en 1999, a fait connaître Mourlevat auprès d’un plus large public international. L’ouvrage décrit en plusieurs épisodes la fugue de sept frères, fuyant des parents redoutables.
Le combat d’hiver, un roman pour adolescents primé paru en 2006, a été traduit en vingt langues. Ce récit s’articule autour de quatre jeunes orphelins, élèves dans un internat aux règles particulièrement rudes et oppressantes.
Dans le conte Le chagrin du roi mort (2009), c’est la survie de tout un peuple qui est en jeu. L’intrigue se situe dans une île paisible, quelque part dans le Nord.
À la mort du roi bien-aimé, la paix se trouve menacée. Courage, esprit de sacrifice et solidarité sont mis à l’épreuve dans la confrontation avec le mal, la barbarie et la guerre.
Dans le dernier livre de Jean-Claude Mourlevat, Jefferson, paru en 2018, le héros est un hérisson féru de lecture. Alors qu’accusé de meurtre à tort, il est contraint de prendre la fuite, la lecture des romans revêt pour lui une importance vitale.