"J'ai écouté le bruit des anges" d’Émilie Devienne, un roman inspirant et plein d'humour qui montre que, malgré les épreuves, une reconstruction est toujours possible.
J'ai écouté le bruit des anges
"J'ai écouté le bruit des anges" d'Emilie Devienne est un roman à mettre entre toutes les mains, surtout dans le contexte actuel.
Bien écrit, avec des personnages fouillés et plus vrais que nature, il se lit d'une traite de la première à la dernière page. Car dans ce livre #feelgood, il n'y a ni bons sentiments dégoulinants ni de mièvrerie.
Grâce à son expérience de coach, l'auteure trouve le bon équilibre entre humour, bienveillance inspirante, et intrigue bien menée. D'ailleurs, chacun.e d'entre nous peut s'identifier à son héroïne Edaine, en proie à un gros chagrin d'amour. Ses tâtonnements, ses découragements et ses espoirs font écho aux nôtres. Sa capacité à rebondir aussi.
Car, et c'est un message fort du roman, une reconstruction est toujours possible. Malgré les épreuves, un nouveau chemin positif va progressivement se dessiner.
D'abord publié au Canada en 2019, le roman est enfin disponible en France.
Synopsis
« Je te quittes ». La sentence est tombée, faute d'orthographe en prime : après dix ans de vie commune, Eric quitte Edaine. Comédienne parisienne en mal de succès, elle se retrouve qui plus est célibataire. Dévastée par le chagrin, Edaine reçoit un appel inattendu qui va bouleverser encore davantage son quotidien…
Maître Raciné, notaire normand, l'informe qu'elle hérite d'un âne de 5 ans, nommé Curcuma. Blague de mauvais goût ou signe du destin ? Avec l'aide de ses amis, Edaine décide de reprendre sa vie en main, quitte à plonger dans l'inconnu. Acceptera-t-elle d'écouter le bruit des anges ?
Extrait
"Je ne vous apprends rien, le couple est une invention à haut risque. Chaque désillusion nous abat, chaque déception nous éreinte, chaque trahison nous accable, et chacune de ces épreuves, bon gré, mal gré, nous fait grandir. Ce que vous ignorez peut-être encore ou ce dont vous avez du mal à vous convaincre, c’est qu’a posteriori, cette épreuve nous offre un surcroît de puissance et l’opportunité de nous déployer. La guérison nous libère et nous portons de nouveaux habits de lumière. Cependant, aucune relation significative et, partant, aucune rupture ne se ressemble. L’amour nous rend plus forts autant qu’il nous confronte à notre plus grande vulnérabilité.
Une fois assénée la claque amoureuse, il nous appartient de choisir le plus tôt possible ce que l’on veut faire de son chagrin. Ne gaspillez pas vos douleurs, pour paraphraser Rainer Maria Rilke qui invitait le jeune poète à ne pas gaspiller son courage. Servons-nous de ces terribles tourments pour aller de l’avant au lieu qu’ils ne nous servent de prétexte à nous complaire dans un misérabilisme affectif et intellectuel. Certes, nous ne sommes pas égaux en ce qui a trait à la force de caractère qui soutiendra ce parti pris. Cependant, chacun à notre échelle, nous pouvons mobiliser notre volonté pour sortir de cette mauvaise passe par le haut. Subir le malheur de plein fouet n’est pas une fatalité.
Moi, j’ai ouvert un petit musée digne d’un détour insolite à quelques encablures d’une route nationale et j’ai donné à mon cœur un nouvel acolyte. Vous, ce sera aussi une nouvelle histoire, un nouveau job, la traversée de la France à pied, un tour du monde en vélo, l’expression d’un talent artistique que vous ne soupçonniez pas, une révélation sur le chemin de vie qui n’appartient qu’à vous. Peu importe.
L’idée est qu’au plus profond de la crise, nous n’y croyons pas et pourtant non seulement allons-nous rebondir, mais en plus, nous y trouverons un nouveau bonheur. Tout n’est pas perdu. Il suffit de repérer les indices du changement. Ne remettez pas votre chagrin à plus tard. Il reviendra vous gifler tant et aussi longtemps que vous le nierez ou le musèlerez. Quitte à souffrir, autant vous écrouler une bonne fois pour toutes. Au fond de la piscine, vous donnerez un bon coup de talon et vous remonterez. Le coup de foudre, la rencontre sentimentale et la séparation ne surviennent jamais par hasard. Nous aimerions le croire, mais en vérité, ces moments-clés nous poussent au changement, bon gré, mal gré."
Émilie Devienne
Coach et écrivain, membre Titulaire de la SFCoach® (Société Française de Coaching), Émilie Devienne a travaillé une vingtaine d'années dans la presse et les communications, en France et au Canada.
Auteure d'une vingtaine d'ouvrages (dont deux romans) centrés sur l'équilibre personnel et l'évolution professionnelle, elle assure l'animation de divers ateliers, séminaires ou tables rondes et conférences. Elle intervient aussi dans les médias autour de sujets de société sur les liens entre la vie professionnelle et la vie privée. Elle est à l'origine du concept de bibliocoaching.
En parallèle, Emilie enseigne à la faculté d'Economie-Gestion d'Aix-en-Provence.
6 commentaires
C’est le sujet de mon jeu du mois, Café Thé : rebondir après une épreuve….
C’est une vraie coïncidence.
Bonjour à « Ecureuil », après tout, dans mon roman nous découvrons un âne facétieux, peut-être aurait-il pu croiser un âne malin. Intéressant ce jeu. Si vous avez envie, racontez-moi. Bonne journée.
La toute dernière phrase bon gré mal gré j’y crois dur comme fer……Bonne semaine il me plait ce livre
A moi aussi il me plaît.
Merci de votre commentaire. Eh oui, la question reste ouverte, descendra, descendra pas… Bonne journée, Renée.