Avec les premières fortes chaleurs et les départs à la plage, chacun se reconnaîtra à sa façon, dans cette courte nouvelle.
Bonne lecture, bonnes vacances et bel été !
L’été à la plage…
On remplit le gros sac bleu marine avec le nécessaire. Surtout, ne rien oublier : les larges serviettes de plage, le tube de crème solaire à étaler sur les bras potelés des enfants et sur les nôtres aussi, les magazines qui se couvriront de minuscules grains de mica, au fur et à mesure qu’on tournera les pages, en surveillant les affaires pendant que les autres seront en train de crier dans l’eau.
Des cris de joie, mais aussi, des hurlements indignés parce que l’eau, malgré les températures estivales, est toujours trop fraîches quand on y trempe le bout de son pied.
À côté du sac enfin plein, trône l’indispensable glacière, dans laquelle on a pris soin de déposer plusieurs bouteilles d’eau, des grandes et des petites, et puis un peu de soda, il fait si chaud sur la plage, en été ! On s’énerve un peu parce qu’on ne trouve pas le maillot de bain qu’on a pourtant mis à sécher à l’endroit habituel, hier, en rentrant, les cheveux encore tout imprégnés de sel et de soleil…
Cet après-midi sera comme celui d’hier, avec la même odeur d’huile de monoï flottant dans l’air, avec le bruit des petites vagues qui caressent le sable blond et fin, pendant qu’on se rafraîchira en buvant au goulot de l’eau à peine teintée d’un sirop de pêche. Les yeux fermés, on imaginera qu’on se trouve sur une île presque déserte, plantée de palmiers courbés et de fleurs odorantes.
On rêvera vaguement, les paupières clignant de temps en temps à cause du soleil, un demi-sourire sur les lèvres. Puis, on tendra une main lourde vers le gros sac bleu marine afin d’y piocher le tube de crème beige, qu’on étalera avec lenteur sur la peau déjà chaude, un peu dorée, qu’on espère bientôt brune.
La porte d’entrée claque, on vérifie une dernière fois que les sacs contiennent tout ce qu’il faut. Il manque le ballon de plage et les raquettes, on rouvre la porte pour les chercher en courant, on les fourre dans le coffre de la voiture et on démarre enfin, en direction de la plage la plus proche de notre location d’été, toujours la même chaque année, simple mais si rassurante, pleine de nos repères de vacanciers, et de nos souvenirs : celui du jour qui nous a vu arriver pâles comme des citadins, et repartir bruns comme des campagnards.
Une nouvelle signée Solange Schneider pseudo Zalma écrivain, auteure de « Chemins étranges », « Points de fuite », et « Demain, tout ira bien ! » et « Ma vie en rouge et noir »
2 commentaires
Si Solange à besoin que je lui passe de l’huile de monoï dans le dos, je suis dispo ….l’eau ici est à 27° l’équivalent de l’air.. Oui, je sais la Cote d’Azur est fantastique.
C’est une belle région