Aurore Duvignaud, 21 ans, étudiante en master 1^er degré à l’INSPÉ de l’université de Caen, vient de publier son premier recueil de poésies « L’amour reviendra, Tome I : Pour toi, je serai là ».

L’amour reviendra, Tome I : Pour toi, je serai là

 A l’université de Caen Normandie, les étudiants aux parcours atypiques sont nombreux. Ils sont sportifs de haut niveau ou musiciens, ou chefs d’entreprise ou engagés dans des associations ou à la tête de projets ambitieux.

Pour Aurore Duvignaud, 21 ans et étudiante en master 1^er degré à l’INSPÉ de l’université de Caen, ce sont les mots qui la portent, voire l’emportent et elle a déjà publié son premier recueil de poésie : « L’amour reviendra, Tome I : Pour toi, je serai là ».

Divisé en sept parties, le recueil fait l'autopsie de l’amour sous toutes ses formes : l'amour amoureux, l'amour des gens, de la vie, du monde, l'amour propre et le désamour de soi, l'amour amical, l'amour pour l'endroit auquel on appartient, où on se sent à sa place.

Les mots pour se sentir mieux

Alors qu’elle est en seconde, Aurore vit une période difficile. Comme beaucoup de personnes le font dans les moments compliqués, elle cherche un moyen de canaliser toutes ses émotions pour se sentir mieux.

Elle se tourne alors vers l’écriture, « surtout de la poésie, même si j’ai toujours plus ou moins inventé des petites histoires. La poésie m’a permis de transformer des émotions mauvaises en quelque chose de plus beau, moins inutile et moins lourd. Dans la poésie, j’ai trouvé une cabane, un refuge », confie Aurore Duvignaud.

Étudiante, poète et auteure du recueil de poésie L’amour reviendra

Quelques années plus tard, Aurore n’a pas perdu cette habitude d’écrire, bien au contraire. Que ce soit en arrivant un peu plus tôt en cours, ou à son bureau en écoutant « l’album de la bande originale du film Troie », elle continue d’écrire. Parfois, les vers sont même en italien, une langue qu’elle apprécie particulièrement pour exprimer certaines émotions.

Le fil conducteur de ses écrits est l’amour. Un angle intéressant pour écrire ou pour lire selon elle, car « l’amour a différentes formes, avec l’amour de soi, l’amitié, la famille, ou même le fait d’aimer un lieu, d’avoir un chez-soi ». 

Après avoir « attendu de disposer d’assez de volume, avec plusieurs textes », Aurore s’est finalement décidée à se faire publier. Elle a « cherché les maisons d’édition qui publiaient beaucoup de poésie », en a contacté plusieurs. Son premier recueil, L’amour reviendra, a été publié au printemps en deux tomes, aux éditions Le lys bleu.

L’enseignement, un choix évident

Même avec la publication de son premier recueil, Aurore garde pour objectif l’enseignement, qu’elle a choisi tout « naturellement » comme une évidence. D’autant plus que « c’est difficile de vivre de sa plume », et qu’elle a « vraiment envie d’enseigner ». 

Elle concilie donc ses études et l’écriture. Pour l’instant, « la priorité, ce sont mes études ; l’écriture dépend donc aussi de mon emploi du temps », explique-t-elle. Diplômée au printemps d’une licence d’histoire, Aurore va bientôt faire sa rentrée en master 1er degré à l’INSPÉ et espère réussir à continuer d’allier sa double passion : la poésie et l’enseignement, ce qui est parfois compliqué et « dépend beaucoup des périodes », dit-elle.

Pour réussir à devenir institutrice et pourquoi pas publier d’autres recueils dans les prochaines années, la recette d’Aurore est simple : « Il faut beaucoup de patience, de la discipline pour bien savoir quelles sont les priorités, et faire les choses dans l’ordre. » Souhaitons-lui tout.

A la découverte un poème d’Aurore Duvignaud

Elle et Venise VII, extrait du recueil de poésie L’amour reviendra

Le temps de l’hiver est arrivé hier.

Elle l’a bien senti et l’a accueilli.

Elle est partie sur les quais,

Les yeux jetés vers l’horizon.

Là-bas l’air était bien frais.

Elle aime tellement la vision

Des bateaux qui passent et repassent.

Non, jamais elle ne s’en lasse.

Venise est plus belle sous le froid.

En tout cas c’est ce qu’elle croit.

L’hiver est plus calme que l’été :

Elle est bien seule dans la cité.