Aung San Suu Kyi, Rohingya et extrémistes bouddhistes est un roman graphique de Frédéric Debomy (auteur) et Benoît Guillaume (illustrateur) à paraître le 19 mars chez Massot Editions.

Aung San Suu Kyi, Rohingya et extrémistes bouddhistes
Engagé et pédagogique, cet ouvrage milite en faveur des droits humains et offre un éclairage sur le phénomène de l'extrémisme bouddhiste en Birmanie.
Véritable enquête journalistique, Aung San Suu Kyi, Rohingya et extrémistes bouddhistes, aide à comprendre ce qui se passe dans la société birmane qui a été brisée par des décennies de dictature militaire.
Un roman graphique engagé et pédagogique qui milite en faveur des droits humains
Aung San Suu Kyi a été une figure marquante de l’opposition non-violente, face à la dictature militaire birmane. En 1990, alors que les élections législatives, remportées par son parti la LND, sont annulées, le gouvernement militaire place Aung San Suu Kyi en résidence surveillée.
Durant son enfermement, celle-ci bénéficie d'un important soutien international et se voit attribuer le Prix Nobel de la Paix en 1991. Libérée en 2010, elle mène son parti à la victoire aux législatives de 2015. En 2016, alors qu'une disposition constitutionnelle l'empêche de devenir présidente de la République, elle est nommée ministre des Affaires étrangères, conseillère spéciale de l'État et porte-parole de la Présidence, sa position est celle, de facto, d'un chef de gouvernement.
Bien que la Birmanie ait entamé une transition démocratique, le gouvernement auquel elle participe doit composer avec une armée toujours très puissante.
À partir de 2016, Aung San Suu Kyi fait l'objet des critiques internationales car elle n’intervient pas face aux exactions de l’armée birmane envers les Rohingya, groupe ethnique de confession musulmane, vivant à l’ouest de la Birmanie.
Depuis 2017, des milliers de Rohingya ont été tués, plus de 700.000 ont fui et vivent dans des camps. Ceux qui restent sont persécutés. Considérés comme des Bangladais, beaucoup se sont d’ailleurs réfugiés au Bangladesh, notamment lors du conflit de l’état de l’Arakan.
Pour tenter de comprendre, Frédéric Debomy et Benoît Guillaume se sont rendus en Birmanie, se livrant à une véritable enquête journalistique. Ils dévoilent au fil des déplacements et des rencontres les ressorts d’une société brisée par des décennies de dictature militaire et obsédée par des questions identitaires.
On découvre le phénomène de l’extrémisme bouddhiste dans ce pays, représenté par le mouvement Ma Ba Tha et incarné par le bonze Wirathu. Ce phénomène surprend tous ceux qui n’envisagent le bouddhisme que comme une religion de paix ou une simple spiritualité.
Cette intolérance des moines extrémistes est largement partagée par la société birmane. Si les musulmans, très minoritaires dans ce pays, sont une cible privilégiée, les chrétiens ne sont pas toujours épargnés et les femmes largement discriminées.
Face à ce nettoyage ethnique, Aung San Suu Kyi semble démissionnaire, ce qui s’explique par un contexte miné et son évolution personnelle.
Le lecteur découvrira que ce pays fait passer l’intérêt national avant les droits de l’homme et que le chemin pour atteindre la démocratie est encore long et sinueux.

Deux spécialistes de la Birmanie
Frédéric Debomy
Né en 1975, Frédéric Debomy est un scénariste de bande dessinée et écrivain, Membre fondateur de l'association Khiasma. Il a également été le responsable de l'association Info Birmanie et le directeur artistique du festival international du film des droits de l'homme de Paris.
Il a publié une dizaine de bandes dessinées dont Birmanie, la peur est une habitude ou Birmanie (Khiasma, 2013), Fragments d’une réalité (Cambourakis, 2016).
Benoît Guillaume
Benoît Guillaume, illustrateur et dessinateur de bande dessinée, est né en 1976. Il a reçu en 2017, le Prix de l'EESI – Ecole Européenne Supérieure de l'Image d'Angoulême et le Grand prix des Rencontres du carnet de voyage de Clermont-Ferrand en 2011 pour CHÚC SUC KHOE (Cambourakis – 2010). Il vit à Marseille.
4 commentaires
en vérité, les rohingas, comme bien d’autres communautés musulmanes exaspèrent les autres par leur volonté de s’imposer eux et leur religion !
En Inde aussi, ils commencent à poser problème !
Les japonais et les chinois les confinent, il n’ y a qu’en Europe qu’on se laisse dominer
un sujet sensible.
En Birmanie l’extrémisme était la junte militaire. D’ailleurs le film Rangoon est l’un de ceux qui parlait le mieux de ce beau pays aux milliers et milliers de temple. La liberté partiellement reprise a permis à une certaine communauté qui fout la mer….dans le monde entier de semer la zizanie. Les Bouddhistes sont chez eux, comme les chrétiens en Europe, comme les niçois quand ils ont été envahi par les barbares de la révolution jacobines…daesch bien avant l’heure. Pour garder cette liberté, il faut se battre contre ceux qui veulent asservir les peuples…. La doctrine de cette religion qui fout la mer…. est soit soumettre l’infidèle à sa religion, soit le tuer. Je crois que beaucoup ne savent pas lire entre les lignes du coran loin d’être une religion de paix…
Bon Samedi
Pat
Rangoon est un film fabuleux.