Cet ouvrage simple et didactique explique en quinze questions l’art de Léonard de Vinci. Aux quinze questions répondent autant de textes synthétiques et clairs. Associés chacun à une œuvre emblématique, ils interrogent sa formation, son itinéraire, ses rencontres et sa démarche esthétique.
Léonard de Vinci en 15 questions
500 ans de la mort de Léonard de Vinci en 2019
À l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci en 2019, l’artiste sera à l’honneur de plusieurs expositions majeures tout au long de l’année : dont une exposition au Château d’Amboise en mai, au domaine de Chantilly en juin, et au musée du Louvre en octobre 2019.
Léonard de Vinci est l’un des personnages les plus populaires de notre histoire.
Génie universel par excellence, il semble s’être intéressé à tout type de sujet et avoir imaginé nombre des technologies dont nous bénéficions aujourd’hui.
Cette croyance en une extraordinaire modernité et intemporalité de Léonard incite souvent à croire qu’il est l’un des penseurs des temps anciens les plus accessibles.
Aussi, rien d’étonnant à ce que notre actualité soit très régulièrement bouleversée par des découvertes inédites et sensationnelles sur sa personnalité ou sur ses œuvres, mais dont les auteurs n’ont bien souvent que survolé les problématiques qu’ils prétendent résoudre.
Léonard demeure en fait l’un des penseurs les plus difficiles à appréhender.
D’abord par l’extrême rareté de ses œuvres achevées. Mort à l’âge de soixante-sept ans, il n’a laissé que très peu de tableaux – entre dix-sept et dix-neuf selon les spécialistes. Mais ce sont plus encore ses écrits qui exigent du lecteur à la fois une grande patience, pour recomposer leur cohérence, et des connaissances étendues, pour évaluer leur pertinence.
Lorsqu’il s’éteint en 1519, Léonard n’a guère eu le temps de publier ses travaux et laisse tous ses carnets à son fidèle élève Francesco Melzi qui ne put en rédiger qu’une synthèse, le Livre de la peinture. Ses manuscrits furent ensuite passionnément collectionnés par des amateurs qui les reclassèrent, nous laissant un ensemble de plus de 4 000 feuilles dont l’étude est particulièrement ardue.
Pendant cette longue existence passée auprès des cercles intellectuels les plus brillants de la Renaissance, de la Florence de Laurent le Magnifique à la vallée de la Loire de François Ier, Léonard n’a cessé de développer ses centres d’intérêt, d’abord en artiste soucieux de mieux représenter le monde tel qu’il le voit, puis en scientifique désireux de comprendre la nature dans son ensemble.
En outre, il a toujours su se mettre au service des princes qui lui offraient la plus grande liberté pour ses études et ses recherches. Convoqué par le duc de Milan, Ludovic le More, inquiet de ne pas voir s’achever La Cène dans le réfectoire du couvent de Santa Maria delle Grazie, Léonard aurait prononcé ces mots admirables qui résument bien le sens de toute sa vie : « Les grands génies, alors qu’ils travaillent moins, œuvrent d’autant plus. »
C’est la même démarche lente et patiente qu’il faut à l’historien pour approcher de la grandeur de Léonard.
Vincent Delieuvin
Spécialiste de la Renaissance, Vincent Delieuvin est Conservateur en chef au musée du Louvre. À son actif, plusieurs expositions dont il a été commissaire, en particulier « Raphaël, les dernières années » en 2012 et « Titien, Tintoret, Véronèse… Rivalités à Venise » en 2009, dont les catalogues ont été coédités avec Hazan.
Vincent Delieuvin sera le commissaire de l’exposition sur Léonard de Vinci au musée du Louvre à l’automne prochain.
2 commentaires
il faut dire que ce personnage touchait à bien des domaines
exactement