Là où l'horizon est plat, je ne tiens pas, une vie hors des sentiers est le récit d’une vie en communion avec la montagne, celle de Louis Oreiller habitant le Val d’Aoste en Italie. Un récit écrit par Louis Oreiller avec Irène Borgna, et publié aux éditions Glénat, dans la collection Hommes et montagnes.
Là où l'horizon est plat, je ne tiens pas
Une vie hors des sentiers
« La montagne m'a vu naître, elle m'a nourri, m'a appris, m'a protégé. Alors je suis devenu le seigneur des corniches rocheuses, la sentinelle des cols reculés, le maître des moraines isolées.
Je règne sur ce royaume de pierres non parce qu'il est à moi, mais parce que je lui appartiens.
La montagne m'a accepté auprès d’elle et je suis devenu son gardien respectueux, le berger de ses bouquetins, en toutes saisons et par tous les temps. »
Louis Oreiller est né en 1934 dans le Val d’Aoste, à Rhêmes-Notre-Dame, aux confins sauvages du parc du Grand-Paradis, à 1 700 mètres d’altitude. La montagne ne lui a jamais inspiré ni défi ni performance. Elle est sa terre et son ciel, un horizon avec lequel il fait corps. Pour conjurer la pauvreté, il a été braconnier, contrebandier…
Puis il a pu changer de camp, devenant garde-chasse et finalement garde du parc national. Une vie éloignée des sentiers balisés par la société, le plus souvent à l’écart des hommes, dans une vallée que les avalanches coupaient autrefois du monde six mois par an. Une vie à caresser la roche et la glace, à parler aux arbres et aux marmottes, à suivre le vol des aigles et à veiller sur les mouflons.
Une vie en communion avec la montagne. Le monde de Louis Oreiller va disparaître, enseveli sous le déferlement de la modernité.
Alors sa parole, rare, résonne de toute la puissance des éléments.
À qui, comme Irene Borgna, sait l’écouter, elle semble poésie et sagesse. Il n’est pas tout d’avoir de la mémoire, encore faut-il la langue de Louis et son esprit libre pour nous conduire là-haut, où l’air est plus pur et les pensées plus claires.
Louis Oreiller
L’Italien Louis Oreiller s’éloigne le moins possible de la haute vallée valdotaine de Rhêmes où il est né en 1934. Il en connaît chaque pierre, chaque arbre, chaque crevasse.
Dès l’enfance, il a pratiqué tous les métiers de la montagne : braconnier, contrebandier, manœuvre, bûcheron, garde forestier, berger, avant de devenir garde du Parc national du Grand-Paradis. Sa vie durant, il a observé la nature, apprenant à interpréter son langage et à vivre en son sein avec respect.
Irène Borgna
Irène Borgna est docteur en anthropologie alpine. De sa passion de la montagne elle a fait son métier. Née à Savone en 1984, elle s’est installée dans la vallée du Gesso au cœur du massif piémontais des Alpes maritimes. Guide naturaliste, elle accompagne les randonneurs de refuge en sommet. Elle a recueilli le témoignage de Louis Oreiller en restituant son extraordinaire talent de conteur et la richesse de son parler.
6 commentaires
C’est vrai que les paysages plats peuvent être lassants, mais moi, j’aime ma campagne, doucement vallonnée …
» Bon jeudi, toujours au ☼ ,
Avec un beau temps quasi estival.
Profitons !
Gros bisoux toujours avec le téléphone qui s’habitue bien à moi …
et plus rapide que mon ordi pour commenter.
C’est bien, l’écriture intuitive mais parfois, il me joue des tours, le bougre. «
Loin des montagnes quand on y est né, on peut se sentir perdu…
il n’ aurait donc pas chanté le plat pays comme Brel !
tout à fait !
merci pour cette idée lecture, cela pourrait me;plaire. ce paysage brumeux fera partie des toiles que j’installerai à Luz St Sauveur, j’espère qu’il plaira autant qu’à mes aminautes ou sur FB. bises.celine
Bonne lecture