Pour éviter de se laisser embarquer dans des “fake news” angoissantes et pour bien comprendre les prédictions de l’écrivain français du 16ème siècle, il y a urgence à revenir à l’essentiel : le fac-similé de l’édition de 1557, la seule réellement publiée du vivant de Nostradamus.
Nostradamus : Les Prophéties, revenir à la source
Il faut en effet savoir que Les Prophéties nous sont parvenues grâce à des centaines d’éditions. La complexité de la langue de Nostradamus (mélange de français, de latin et d’occitan) a ainsi conduit à toutes sortes de traductions, sans compter les interprétations plus ou moins hasardeuses qui en sont tirées.
Pourtant, aucun essai ni aucune interprétation n’en remplacent la lecture, confrontation obligée avec le texte authentique. Dans le contexte actuel, la transcription du fac-similé et la transcription modernisée de cette édition, sont plus que jamais à mettre entre toutes les mains.
Revenir à l’essentiel : le texte tel qu’il a été écrit par Nostradamus
Seule l’édition datée de septembre 1557 est généralement admise comme ayant été réellement publiée du vivant de Nostradamus. Les autres ont été notoirement piratées ou antidatées.
Quant aux éditions suivantes du texte, elles ont tendance à amplifier les erreurs typographiques et les autres coquilles, tout comme les ajouts et les textes apocryphes.
L’auteur souligne :
« Au-delà des (nombreuses !) interprétations farfelues du texte de Nostradamus, il y a aussi des versions des Prophéties qui sont passées complètement à côté du texte originel, soit parce qu’elles ont pris un texte récent, soit parce qu’elles ont fait une véritable traduction, et donc une interprétation subjective. »
Or le texte originel mêle du vieux français, du latin et de l’occitan, rédigés dans une forme poétique, ce qui multiplie le risque d’erreur.
Pour pouvoir lire le texte correctement, ce recueil présente pour la première fois sous format numérique et papier, trois textes complémentaires :
- le fac-similé de l’édition de 1557, sous forme de clichés des pages ;
- la transcription de ce fac-similé, en typographie actuelle et contemporaine, mais sans la moindre retouche ;
- et une transcription modernisée de cette édition, pour faciliter la lecture et la compréhension.
Afin de préserver la qualité du texte, cette version modernisée des Prophéties de Nostradamus ne se veut en aucun cas une traduction (et encore moins une interprétation !), mais une version lisible et respectueuse de la version originale. Outre la correction d’erreurs typographiques, le texte n’a été retouché que pour intégrer les règles d’orthographe modernes nécessaires à une lecture fluide et respecter le style poétique, tout en restant le plus fidèle possible au texte originel.
Cette version tripartite permettra au lecteur de confronter cette version originale aux nombreuses traductions et interprétations du marché, et de se faire sa propre idée sur le bien-fondé de ces ouvrages, comme outil de recherche pour une approche de l’univers poétique de Nostradamus.
L’auteur précise :
Cet ouvrage est d’ailleurs fidèle à la démarche recommandée par Nostradamus lui-même : en son temps, il a interdit la lecture de ses Prophéties aux charlatans de toutes sortes ainsi qu’aux illettrés, réservant expressément ses ouvrages à une élite de lettrés !
Une nouvelle version en anglais inédite
“Les Prophéties de Nostradamus” viennent également d’être éditées en anglais.
Dans la version des Prophéties en anglais, le recueil se compose :
- du fac-similé de l’édition de 1557;
- de la transcription modernisée de cette édition, traduite en anglais sans s’éloigner du texte et donc sans interprétation.
L’idée de ces Prophéties présentées dans la langue de Shakespeare est venue d’un constat de l’auteur et du traducteur :
« Un jour, je suis tombé sur une traduction en anglais, disponible à la vente, qui n’avait rien de commun avec le texte original. Les erreurs étaient nombreuses et grossières : “Poète” devenait “Prostitué”, “Boulogne” était traduit par “Bologne”… »
Cette version et traduction en anglais est nouvelle et inédite.
Un extrait des Prophéties
En Français
I
Étant assis de nuit secret étude,
Seul reposé sur la selle d’airain :
Flambe exiguë sortant de solitude,
Fait prospérer qui n’est à croire vain.
II
La verge en mains mise au milieu de BRANCHES,
De l’onde il moule et le limbe et le pied :
Une peur et voix frémissent par les manches, Splendeur divine.
Le divin près s’assied.
III
Quand la litière du tourbillon versée,
Et seront faces de leurs manteaux couverts :
La république par gens nouveaux vexée,
Lors blancs et rouges jugeront à l’envers.
IIII
Par l’univers sera fait un monarque,
Qu’en paix et vie ne sera longuement :
Lors se perdra la piscature barque,
Sera régie en plus grand détriment.
En Anglais
I
Sitting at night in secret study,
Alone rested on the brazen stool:
Tiny flame coming out of loneliness,
Makes prosper what is not vain to believe.
II
The wand in the hands placed in the middle of BRANCHES,
With the wave he moistens both the hem and the foot:
A fear and a voice tremble from the sleeves:
Divine splendor. The divine sits nearby.
III
When the litter of the whirlwind is poured,
And faces are covered by their coats:
The republic by new people will be abused,
Then whites and reds will swear wrongly.
IIII
By the universe will be made a monarch,
Who in peace and life will not be long alive:
Then the fishing boat will be lost,
Will be governed to its greatest detriment
Qui était Nostradamus ?
Michel de Nostredame, appelé Nostradamus, né le 14 Décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence est mort le 2 Juillet 1566 à Salon-de-Provence.
Apothicaire français, adepte de l’astrologie comme, à l’époque de la Renaissance, tous ses collègues, il publie de célèbres prédictions, les Prophéties. Elles contribuent à sa renommée au point que la reine Catherine de Médicis l’appelle à la cour et le nomme médecin et conseiller du roi.
6 commentaires
Pas étonné qu’il refasse surface en ce moment
Je ne sais pas si c’était calculé.
La version occitane sera la plus juste car la version française a du etre censurer par le pouvoir en place comme d’habitude et comme ça s’est toujours fait ….et que ça se fait toujours.
@+
je ne pense pas.
A ne pas prendre au premier degré, comme « la troisième guerre mondiale sera bactériologique » !
Bonne journée avec des bisoux, cher bernie.
c’est une belle comparaison.