La banalité du mal au XXIe siècle, un essai signé Jean-Baptiste Gauthier qui résonne comme un appel à redonner la priorité politique aux questions qui mettent en jeu notre humanité, si ce n’est notre survie en tant qu’espèce.
La banalité du mal au XXIe siècle
Le « monde d’après » est sur toutes les lèvres, mais pour le construire, ne faudrait-il pas comprendre les problèmes du monde actuel ?
En utilisant le concept de « banalité du mal », forgé par Hannah Arendt, on s’aperçoit que le mal s’épanouit de nos jours dans notre système économique, basé sur la recherche amorale du profit.
Si ce constat ne semble pas nouveau, il n’en reste pas moins que cette vision n’est pas celle avec laquelle nous appréhendons le débat politique et médiatique où la morale, contrairement à une idée reçue, est absente.
Ainsi, le but de ce livre est avant tout de faire réfléchir et d’abolir le « vide de la pensée » identifié par la philosophe, en proposant au lecteur une nouvelle manière d’appréhender le monde, l’actualité, et d’y déceler peut-être les causes des dysfonctionnements sociétaux.
Une telle réflexion peut permettre de réinvestir le politique et d’enclencher un véritable changement chez les acteurs de ce mal, mais surtout chez les citoyens, en droit d’exiger des comptes aux responsables.
Les travaux d’Hannah Arendt et son concept de « banalité du mal »
Comment expliquer que 25 000 personnes meurent encore chaque jour de la faim dans le monde, alors que nous n’avons jamais produit autant de richesses ?
Pourquoi nos agriculteurs se suicident-ils alors que nous avons une des agricultures les plus performantes au monde ?
Combien de catastrophes endurera-t-on avant d’agir véritablement face au changement climatique ?
En s’appuyant sur les travaux d’Hannah Arendt et son concept de « banalité du mal », cet essai met le lecteur devant les faits : le mal qui touche nos sociétés vient de décisions politiques et économiques qui se sont détournées de l’intérêt général.
Sur quelles valeurs souhaitons-nous véritablement construire notre société ? Enclencher une telle réflexion doit permettre de réinvestir le politique et d’amorcer un changement profond chez les responsables de cette banalité du mal.
Le concept d’Arendt, appliqué aux maux contemporains, nous donne une clé de lecture permettant de voir sous un jour nouveau les actions politiques et économiques actuelles.
Alors que le système néolibéral propose le profit comme seul but commun, il est urgent de remettre d’autres valeurs au centre de notre réflexion politique afin de réfléchir à une nouvelle définition du bien commun.
Jean-Baptiste Gauthier
Auteur résidant à Paris (75)
Jean-Baptiste Gauthier est agrégé d’histoire et actuellement professeur dans un lycée de Seine‑Saint‑Denis. Diplômé d’un master en histoire de Sciences Po Paris, il est également chargé de TD à la Sorbonne et il prépare des lycéens au concours de Sciences Po.
Déçu par la manière dont sont posés les termes du débat en politique, il nous encourage à travers cet essai à redécouvrir notre sens politique grâce à notre capacité à juger.
Usant de ses compétences de chercheur, l’auteur entend nous présenter ici une nouvelle manière de voir l’actualité, à la lumière des écrits d’Hannah Arendt.
2 commentaires
le mal vient de ce qu’on veut imposer les minorités à la majorité
peut-être