Dans la veuve noire, Muriel Carchon nous plonge dans les bas-fonds obscurs de l’âme humaine, et soulève la question existentielle du pardon.
La veuve noire
Pouvons-nous tout pardonner ? Ou plus précisément, pouvons-nous accorder le pardon à la première femme aimée, quand elle avoue ses crimes ?
Ce sont les questions qui vont torturer Martial, ce professeur d’histoire jeune retraité, qui rentre au pays avec sa femme Violaine. Inévitablement, il croise Esterina, son premier amour, devenu un temps sa maîtresse… Georges, Martial, Raoul les trois copains d’enfance, les trois frères qui un jour ont vu débarquer Esterina.
Esterina, l’étrangère devenue femme respectable et grande propriétaire. Dans un village, les rumeurs fusent toujours, surtout sur lorsque la mort accompagne la vie de l’étrangère. Martial veut comprendre, il veut retrouver Raoult, il est en quête de la vérité historique, il n’est pas professeur d’histoire pour rien.
Page après page, Muriel Carchon nous dépeint comment la mort à accompagner la vie d’Esterina depuis sa naissance. Les personnages sont minutieusement décrits et profilés. Chapitre après chapitre, l’autrice nous apporte les pièces d’un puzzle noir.
L’ambiance devient étouffante pour Martial quand il perçoit qu’Esterina n’est pas l’ange de sa jeunesse. Il pourrait sombrer, mais sa femme Violaine, qu’il aime profondément, le soutient dans sa quête de la vérité.
La déclarer coupable serait simple, mais il y a le pourquoi, que nous expose avec justesse et sans concession.
La veuve noire est un roman noir totalement happant dont je vous recommande vivement la lecture.
L’histoire
L’été 71, Esterina débarque à Agen sous les yeux de trois amis d’enfance qui en tombent fous amoureux. Elle sera l’amie de Georges, l’amante de Martial et l’épouse de Raoul.
En 2008, Martial revient au pays. Georges lui apprend les terribles rumeurs qui courent sur Esterina, femme respectable et grande propriétaire. Elle sèmerait la mort !
Martial ne peut y croire… Intrigué, il décide d’enquêter.
De révélations en surprises, le soupçon s’insinue en lui.
Qui se cache derrière Estérina, son amour de jeunesse ?
Un ange, un démon ?
Finira-t-il par percer son secret et découvrir la vérité ?
Le lacet noir, suspense dépaysant, nous entraîne dans les replis obscurs de l’âme humaine.
Un roman diabolique, écrit à l’encre noire, où la romancière aborde des questions essentielles comme la culpabilité, la justice, le pardon…
Muriel Carchon
De ses années d’enfance en Algérie, Muriel Carchon garde le goût de l’ailleurs. Éternelle voyageuse, elle aime rencontrer l’Autre, est curieuse de tout, toujours enthousiaste… Elle pose sa besace au Pays de Cocagne.
Par un étrange hasard, l’écriture s’impose à elle.
Elle signe deux romans historiques co-écrits avec son mari Yves Carchon « Les Volontaires de la Nouvelle France » et « Les Moissons de l’Exil » (Prix du roman de Mazamet 2015).
Dans un tout autre genre elle publie « Croire en son destin et oser le vivre », roman d’initiation (Prix de Figeac 2017), « Le Tombeau des Patriarches », dystopie en 2018 et « Les Gardiens du Phénix », ésotérisme 2019.
6 commentaires
les apparences sont souvent trompeuses
Et là la lecture te surprendra
Elle s’appelle pas Laetitia Hallyday ??
Laetitia n’est pas à la hauteur ….
Le titre m’avais fait penser a un autre livre lu mais non c’est pas ça je retiens donc.
C’est un titre qui vient tout juste de sortir. Bonne lecture