Les murs obliques, Chroniques et haïkus du haïjin Philippe Macé, illustré par Louis Moreau retrace avec poésie et intimité la vie de l’auteur de l’enfance à l’âge adulte.
Les murs obliques, Chroniques et haïkus
Quand Philippe m’a contacté sur Messenger, la surprise a été grande. Bien sûr, nous avons des amis communs sur Facebook, mais surtout, nous étions ensemble au Lycée Henri Wallon d’Aubervilliers en première C. Oui, nous étions des matheux… Et aujourd’hui, c’est l’amour des mots que nous avons en commun.
En ouvrant l’ouvrage de Philippe, Les murs obliques, Chroniques et haïkus, je ne savais pas à quoi m’attendre, je connais très peu le monde du haïku. Dès les premières pages, cette lecture a déclenché un torrent d’émotions. Les mots de Philippe sonnent justes, vrai et sont plein d’humain.
Au fil des pages, j’ai découvert la vie de Philippe, un haïku est en écho de chaque chronique. J’ai réalisé que même si nous avions été dans la même classe pendant une année scolaire, la vie de Philippe m’était inconnue. Je n’imaginais pas qu’il avait déjà une passion pour les haïkus. Et c’est une réflexion puissante : quelle est la vie des personnes que nous côtoyons ? Que savons-nous vraiment ?
Dès lors, écrire cette chronique n’était pas évident pour moi, car ce livre m’a bouleversé et pas seulement parce que j’ai connu Philippe, mais aussi pour le moment d’évasion et d’humain qu’il procure, et nous en avons grandement besoin.
En guise de conclusion, j’espère vous avoir donné envie de découvrir Les murs obliques, Chroniques et haïkus, et si vous hésitez encore, je pourrais vous dire que si la Bretagne, le service militaire, ou encore les petits boulots vous touchent, alors ce livre n’attend plus que vous.
En dernier lieu, la photo de Philippe me conforte dans une idée que j’ai depuis longtemps. Le temps nous change, mais le regard reste toujours le même.
Quatrième de couverture
Philippe Macé, dans cet ouvrage autobiographique, parvient à faire coexister le haïku et la prose dans une présentation originale, vivante et vibrante.
Véritable exutoire à ses souvenirs d’enfance et de jeune adulte, il s’agit également ici pour ce haïjin, auteur de recueils de haïkus, d’un exercice littéraire nouveau.
Alliant spontanéité de la prose et intimité de la poésie, l’auteur propose ainsi « un texte qui résume et des haïkus qui soulignent ».
Dans ce récit, les souvenirs paisibles de la Bretagne sont essentiels, ponctuant une vie semée d’embûches, percutée et accidentée par les évènements.
né d’un point d’interrogation
passer sa vie
en suspension…
Philippe Macé, l’auteur
Philippe Macé est né en 1956. Il a découvert le haïku en 1971 et en écrit depuis plus d’une quinzaine d’années. Il participe régulièrement au kukaï de Paris (réunion d’auteurs de haïkus). Ses textes sont parus dans plusieurs revues et recueils, et notamment dans dix ouvrages collectifs des éditions PIPPA.
Un livre de haïkus « Parfums envolés » est paru aux Editions Unicité en 2018, un recueil de chroniques et haïkus « Les murs obliques », aux éditions Pippa, en 2019. Un autre livre de haïkus et senryus « Vieux plongeoir » est également paru chez Pippa en 2020, illustré par sa fille Marie Macé.
En mars 2018, il a obtenu de deuxième prix du 21è concours de haïkus du Mainichi (premier quotidien japonais) et une Mention Honorable au même concours en 2020.
Il est également Lauréat en 2020 du 18ème Concours haïku Taol Kurun, Bretagne (France).
Son dernier ouvrage « Vacances » est paru en 2022 aux Éditions Via Domitia.
Louis Moreau, l’illustrateur
Louis Moreau, étudiant aux Beaux-Arts de la Haute École des arts du Rhin, ancien élève de l’école Olivier de Serres, met son goût pour l’art au service de la poésie. Il a illustré « Éventail de haïkus » aux Éditions Pippa. Louis Moreau travaille au sein du collectif Patrie Couscous avec lequel il a pu réaliser en 2018 un voyage au Mexique et rapporter sa première exposition à Paris
Un peu plus sur le haïku
Le haïku (俳句) est un terme que le poète et théoricien Shiki Masaoka (1867-1902) a créé. C’est une forme poétique très codifiée d’origine japonaise. Son esprit actuel, est aussi attribué au poète Bashō Matsuo (1644-1694).
La première règle de composition d’un haïku est qu’il comprend 3 lignes ou 3 vers.
Le premier fait 5 syllabes, le second, 7 et le troisième, 5, à nouveau.
Soit, 17 syllabes, en tout.
Ni plus, ni moins.
Ceci est souvent appelé la règle du 5-7-5.
6 commentaires
comme quoi le monde est petit
Oui, encore plus avec Internet, je suis certain que cet ouvrage t’éveillera des souvenirs
Merci pour ta présentation Bernie
avec plaisir
Merci beaucoup pour cette recension. J’espère que cela incitera les lecteurs à approcher le haïku, qui dit l’essentiel en quelques mots. Un ami à moi dit que le « haïku est petit comme un canif mais peut avoir le tranchant d’un sabre ! ». Merci à toutes et tous !
Merci à Philippe, au plaisir de continuer à échanger sur nos souvenirs de lycée, et nos vies.