D’un point de vue statistique, les fausses couches sont un phénomène extrêmement banal. Elles concernent une femme sur quatre. Pourtant, malgré leur fréquence, les fausses couches sont très mal comprises. Mal comprises par la science : bien souvent, on ne connaît pas la cause.
Mal comprises par la société : on a tendance à minimiser la perte.
La plupart du temps, c’est donc dans une solitude extrême que les femmes et les couples vivent ces deuils, en rien proportionnels au nombre de semaines de grossesse.
Ce roman graphique, sous forme de journal intime, nous emmène de ce côté‑là de la barrière.
Du côté de celles et ceux qui font des embryons non viables. Ce récit est inspiré de l’expérience de l’auteure. Il retrace le parcours d’une trentenaire qui pensait voir son bébé à l’échographie et qui se retrouve à choisir une méthode d’expulsion du « produit de la grossesse ».
Cette femme découvre un monde dont elle n’a jamais entendu parler : la douleur physique dans ce qu’elle a de plus brut, la culpabilisation des autres, la honte de ne pas être de celles qui y arrivent.
Ce récit visuel met aussi fin aux fausses croyances, en donnant la parole à des spécialistes. Prise en charge médicale, illégitimité de la douleur, pression à créer une famille…
Un gynécologue, une thérapeute, une sociologue et une représentante d’une association spécialisée dissèquent le phénomène.
Les auteures
Après un master à l’école de journalisme de Grenoble, Cléa Favre (texte) devient journaliste. C’est ainsi qu’elle rencontre Kalina Anguelova (illustration), également journaliste.
Passionnées des mots, du dessin et des questions de genre, Ce sera pour la prochaine fois est leur premier livre.
Ce sera pour la prochaine fois
Cléa Favre – Kalina Anguelova
128 pages
Éditions Favre, 2022