Dans l’œuvre littéraire intitulée » Fatherland « , signée de la plume talentueuse de Robert Harris, l’histoire se plonge dans les abysses d’une uchronie intrigante. Loin des sentiers battus, ce récit nous transporte dans une réalité alternative où un événement crucial de l’histoire mondiale prend une tournure inattendue. Un ami éclairé, originaire des terres écossaises, m’a conseillé ce roman, en le rapprochant du style de l’éminent Philipp Kerr, auteur que j’ai précédemment admiré à travers ses œuvres telles que « Bleu de Prusse ». Bien que le style narratif diffère, l’atmosphère sombre et oppressante demeure, nous plongeant au cœur de l’Allemagne nazie, mais dans une année surprenante, 1964, où la figure d’Adolf Hitler persiste, immuable. Découvrons ensemble cette fascinante uchronie, où l’histoire se réécrit à travers le talent de Robert Harris.
Et si Hitler n’était pas mort
Et si le destin de Hitler s’était teinté d’une tout autre nuance que celle de la mort ? Voici un remarquable récit historique dont l’existence me fut révélée par un ami écossais éclairé. Il m’exposa alors que le style de cette œuvre évoquait celui de Philipp Kerr, auteur dont j’avais, par le passé, goûté les lignes à travers des ouvrages tels que « Bleu de Prusse« . Bien que le style diffère, l’atmosphère demeure en symbiose. Nous voyageons dans le Berlin de l’ère nazie, mais nos pas foulent l’année 1964, et Hitler, lui, persiste dans son existence.
Ce roman s’avère être une uchronie, ce genre littéraire audacieux qui réécrit le cours de l’histoire en modifiant un de ses moments charnières. À travers ses pages, des personnages intrigants, certains issus de l’imaginaire, d’autres forgés dans les annales du réel, entrelacent leurs destinées. Une intrigue captivante, ancrée dans des documents officiels, prend forme.
Robert Harris a bâti une trame narrative à la fois astucieuse, surprenante et terrifiante. Il nous incite à explorer les méandres de la question : que serait l’Allemagne contemporaine si elle avait triomphé lors de la Seconde Guerre mondiale ? Telle est la proposition que nous offre ici Robert Harris, une réécriture de l’histoire teintée d’une dimension thriller et policière.
Herr Sturmbannführer (un officier de la police criminelle) Xavier March, protagoniste de cette histoire, se voit confier la mission d’enquêter sur des meurtres qui, rapidement, se révèlent être l’œuvre de hauts dignitaires allemands. Son investigation le mène inexorablement vers une succession de découvertes macabres. Ce qui débute comme une enquête sur un trafic d’art dévoile progressivement les horreurs des camps de concentration et tout ce qui s’est tramé durant cette guerre. Plus troublant encore, ses découvertes surviennent à un moment où les États-Unis et l’Allemagne nazie s’apprêtent à signer un traité de paix.
Cette uchronie, bâtie sur des bases solides puisque l’auteur choisit de bifurquer dans l’histoire à partir de l’année 1942, se pare d’une documentation fascinante. Robert Harris étoffe le récit en explorant sa propre vision de l’histoire, tout en exposant magistralement la vision grandiose qu’Adolf Hitler avait de l’Allemagne. Ce livre est un incontournable pour les passionnés de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.
La traduction de l’anglais par Hubert Galle confère une nouvelle dimension à cette œuvre.
Fatherland, le résumé
Berlin, 1964. Les forces de l’Axe ont gagné la guerre, la paix nazie règne sur l’Europe. L’Amérique a refusé le joug. Mais, dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre.
Deux meurtres viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d’anciens S.S. de haut rang jouissant d’une paisible retraite. Chargé de l’affaire, l’inspecteur March s’interroge. S’agit-il d’un règlement de comptes entre dignitaires ? Pourquoi la Gestapo s’intéresse-t-elle à l’enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui semble menacer les fondations du régime ? Dans Berlin pavoisé, les bourreaux guettent, prêts à tout pour étouffer les dernières lueurs de la liberté.
Robert Harris, l’auteur
Robert Harris est né le 7 mars 1957 à Nottingham (Royaume-Uni). C’est un écrivain, journaliste et producteur de télévision britannique. Il a écrit de nombreux romans historiques dont certains ont été portés à l’écran.
Fatherland
Robert Harris
448 pages
Éditions Pocket
En conclusion, « Fatherland » de Robert Harris se révèle être bien plus qu’un simple roman historique. C’est une plongée audacieuse dans les méandres de l’uchronie, où l’auteur défie les limites du temps pour nous offrir une vision alternative d’un monde dans lequel Hitler n’a pas trouvé la mort en 1945. À travers une narration magistrale, Robert Harris fait revivre l’Allemagne nazie en 1964, éveillant notre curiosité et notre imagination.
L’écriture de l’auteur, bien que différente de celle de Philipp Kerr, parvient à capturer cette atmosphère sinistre et opressante qui caractérise l’époque. Les personnages, fictifs ou réels, évoluent dans un récit dans lequel la frontière entre réalité et fiction s’efface, nous confrontant à des questionnements profonds sur ce que pourrait être notre monde si l’Histoire avait suivi un autre chemin.
L’enquête menée par Herr Sturmbannführer Xavier March nous plonge dans les abîmes de l’horreur et de la conspiration, révélant des secrets qui bouleversent l’équilibre fragile entre les nations. Cette exploration des implications d’une Allemagne nazie persistante en 1964 soulève des interrogations troublantes sur la nature de la destinée humaine et la fragilité de nos certitudes historiques.
En somme, « Fatherland » est un voyage littéraire fascinant pour les amateurs d’histoire alternative, mais aussi une réflexion profonde sur les conséquences des choix historiques. Laissez-vous emporter par cette œuvre magistrale, où le passé et le présent se croisent dans un tourbillon d’émotions et de révélations, offrant une perspective unique sur l’histoire et l’humanité.
8 commentaires
ils sont encore nombreux les nostalgiques du petit moustachu….J’aime bien les romans historiques
Bon Mardi
Là, ce n’est pas de la nostalgie, bien au contraire. Je pense que c’est une lecture que tu apprécierais.
on peut aussi transposer aujourd’hui, avec d’ autres conflits
Oui, on pourrait aussi changer l’histoire en modifiant un événement.
Même si c’est différent, cela me fait penser à « La part de l’autre » d’Eric-Emmanuel Schmitt.
Oui, c’est aussi une uchronie.
Merci pour ce conseil de lecture. Ce roman m’intéresse.
Il date un peu, mais c’est une pépite.