Toupie(s) est le premier roman de Gladys Couturier, un ouvrage qui interroge les frontières du visible-invisible, et bouscule en douceur nos certitudes.
Toupie(s)
Quel âge auras-tu lorsque tu trouveras cette enveloppe et liras ces quelques mots ? Sans doute, seras-tu un homme déjà. Pourtant je suis sûre que tu auras commencé par faire tourner la toupie.
Parce que tu as retrouvé la toupie de ta sœur.
Pour payer la maison de retraite de son grand-père, Simon se résout à vendre la maison familiale. Alors qu'il fait l'inventaire des meubles et des objets à garder ou à vendre, les souvenirs ressurgissent, et dans leur sillage la toupie de sa soeur Alice, disparue enfant.
Quand s'estompent les contours entre le passé et le futur, entre la vie et la mort, il est temps d'affronter les ombres et les silences de l'enfance.
Malgré la peur, malgré les doutes, Simon remonte le fil de l'histoire familiale. Accompagné de son grand-père qu'il voit vieillir à contrecœur et de Natacha qui fait battre son cœur, réussira-t-il à garder l'équilibre ?
Écrire… un désir profond, un besoin viscéral
Gladys Couturier écrit depuis de nombreuses années… pour les autres, en tant que journaliste en presse écrite puis attachée de presse et rédactrice indépendante.
Pourtant, ce n'est pas son métier qui l'incite à écrire un jour un roman. C'est parce qu'elle avait peur d'affronter son rêve qu'elle a commencé par mettre ses mots au service des autres…
« Aujourd'hui, je crois pouvoir dire que mes expériences professionnelles ont été une façon détournée d'écrire. Comme une concession, un petit arrangement entre rêve et réalité, elles m'offraient l'illusion d'écrire. »
Mais l'écriture est une force puissante.
En mars 2015, Gladys écrivait…
C'est là, en moi, au creux de mon ventre, je le sens comme une boule qui grossit.
C'est là, ça me pousse, ça me met l'estomac dans la gorge, ça m'oppresse, il va falloir que ça sorte, il va falloir que je me libère, que je libère les mots.
Petite, je rêvais. Lorsque je serai grande, j'écrirai des histoires.
Je suis grande et je me souviens. Petite, je rêvais d'écrire…
On nourrit le rêve, on l'étouffe, on le trompe, on le ligote, on le bâillonne, mais l'écriture est une force puissante. On ne peut pas l'emprisonner, on ne peut pas la taire. Elle devient viscérale, vitale. On ne peut pas faire autrement que finalement, lui donner la parole, lui laisser sa chance, au risque de perdre pied, de se perdre.
Gladys Couturier a donc fait une place à l'écriture. Pendant des mois, encouragée par les siens, chaque dimanche elle s'isole, lutte contre son propre jugement, ses peurs.
« Plusieurs mois ont passé. Mes moi se sont livré une guerre tendre et sauvage, comme savent l'être les mots… En tant que travailleur indépendant, épouse et maman de 4 enfants, pour toutes les bonnes et mauvaises raisons que ces facettes de femme induisent, il est facile de croire que l'on a tellement plus important à faire qu'écrire, qu'on aura le temps plus tard, peut-être… »
Mais l'évidence s'impose. Gladys Couturier écrit, écrit et écrit encore.
Gladys Couturier
Née en 1976 en Vendée, Gladys Couturier se réveille et rêve qu'elle écrit.
Sa nouvelle Rendez-vous sous le tilleul remporte la Mention spéciale du jury du Prix Littéraire Alain Decaux de la Francophonie 2019.
Toupie(s) est son premier roman.
4 commentaires
Elle a bien raison d’ écouter la force qui lui recommande d’ écrire
je suis tout à fait d’accord
Mon père, mon grand père, ma grand mère …qu’est ce que j’aimerai les revoir.
moi aussi