Après Pierre Michon (2015), Hélène Cixous (2016), Annie Ernaux (2017) et Jean Echenoz (2018), le Prix Marguerite Yourcenar, qui fête son 5e anniversaire cette année, est remis à Pascal Quignard pour l’ensemble de son œuvre.
Prix Marguerite Yourcenar : Pascal Quignard, lauréat 2019
« On connaît très mal un écrivain par un seul de ses livres : les harmoniques de l'œuvre nous échappent. » Marguerite Yourcenar, En pèlerin et en étranger.
C’est donc pour mieux approcher un écrivain ou une écrivaine, appréhender son univers, (re)découvrir son talent que, chaque année, en décembre, le Prix Marguerite Yourcenar met en lumière un auteur ou une autrice pour l’ensemble de son œuvre.
En 1968, à 20 ans, Pascal Quignard entre dans le groupe de la revue l’Éphémère (Paul Celan, Yves Bonnefoy, Michel Leiris, Louis-René des Forêts…) et publie son premier essai chez Gallimard.
Ses romans, dont Le Salon de Wurtemberg, Tous les matins du monde ou Villa Amalia – les deux derniers ayant donné lieu à des adaptations cinématographiques brillantes – le font largement connaître.
En 1994, il quitte toutes ses autres fonctions pour ne plus se consacrer qu’à l’écriture.
Il entame en 1999 Le Dernier royaume, dont les premiers tomes paraissent en 2002. Ni essais, ni romans, – « tous les genres sont tombés » -, ces livres, dont il existe à ce jour dix tomes, sont des explorations libres de l’esprit de l’auteur.
Bibliographie sélective
Le Salon du Wurtemberg, Gallimard, 1986
Tous les matins du monde, Gallimard, 1991
Le Sexe et l’effroi, Gallimard 1994
La Haine de la musique, Calmann-Lévy, 1996
Terrasse à Rome, Gallimard, 2000
Requiem, Galilée, 2006
Villa Amalia, Gallimard, 2006
Les Solidarités mystérieuses, Gallimard, 2011
Dans ce jardin qu'on aimait, Grasset, 2017
La Nuit sexuelle, Flammarion, 2007
Le Dernier royaume
Les Ombres errantes (Tome I), Grasset, 2002
La Barque silencieuse (Tome VI), Le Seuil, 2009
L'Enfant d'Ingolstadt (Tome X), Grasset, 2018
Ce prix, doté de 8.000 euros par la Scam, a été attribué par un jury présidé par Benoît Peeters et composé de Laura Alcoba, Pascal Boille, Catherine Clément, Colette Fellous, Nedim Gürsel, Isabelle Jarry, Michèle Kahn, Bertrand Leclair, Pascal Ory.
L’histoire du Prix Marguerite Yourcenar
Passion simple, vies minuscules,
tous les matins du monde et, soudain, des nuits d’éveil :
des éclairs.
« Ainsi – ou tout autrement – pourrait s’écrire, aujourd’hui le haïku du prix Marguerite Yourcenar. Quand, il y a cinq ans, le conseil d’administration de la Scam a accédé au souhait de la commission de l’écrit de pouvoir désormais attribuer un prix littéraire pour « l’ensemble d’une œuvre », la décision initiale aura été celle de choisir l’auteur sous l’égide duquel tous les lauréats seraient à l’avenir conviés à se placer. Et là, Marguerite Yourcenar s’est vite imposée. Les cinq Prix Marguerite Yourcenar décernés depuis lors ont confirmé le niveau d’exigence dont nous rêvions à l’origine, cette exigence qui honore les lauréats futurs par l’entremise des lauréats du passé »
Pascal Ory, historien, membre de la Commission de l’Écrit de la Scam, Société civile des auteurs multimedia.
2 commentaires
je suis d’ accord, on ne juge pas sur un seul ouvrage
C’est souvent trompeur