L’Invention d’Adélaïde Fouchon, premier roman écrit par Natacha Diem, questionne la femme, les femmes dans leurs rôles de fille et de femme tout en bouleversant les hommes pères, maris. Nostalgique, dérangeant et jubilatoire, ce premier roman merveilleusement écrit, troublera le lecteur qui pourra s'y reconnaître.
L’Invention d’Adélaïde Fouchon
Ce roman est celui de la maturité entre la France et la Belgique où le deuil est un révélateur de la vie de couple, de la vie de mère, de la vie de femme….
Ce roman est le récit d’un apprentissage, celui de l’amour.
De l’autre mais avant tout de soi.
Cet apprentissage-là ne se termine jamais. Même pas une fois qu’on est adulte.
En sautant d’un récit fragmenté à l’autre, des souvenirs d’enfance aux réflexions sur le présent, l’auteur nous fait explorer les pensées d’une femme en devenir. Tout ce qui se passe dans sa tête, ce qu’elle observe, perçoit, ressent et désire jaillit dans une écriture de l’émotion, à la fois brute et imagée. On rit beaucoup dans ce roman truffé d’humour et d’autodérision même si, en filigrane, la mélancolie est bien là.
Résumé
Adélaïde reçoit un coup de fil : son père est mort. C'est un véritable choc : sa vie, la perception qu'elle en a, se disloque. La petite fille qu'elle a été n'a pas pu se construire sereinement, elle était trop occupée à courir partout et à jouer un rôle. Épuisée d'avoir tenu, petite, le premier rôle pour exister, adulte, elle tient un rôle secondaire. Quand elle apprend la mort de son père, son enfance resurgit.
L’histoire
C’est l’histoire d’une gamine qui s’est inventée.
Et c’est l’histoire d’une femme qui part à la rencontre d’elle-même.
Adélaïde Fouchon n’a qu’un désir : ressembler aux petites filles de son âge qui portent de jolies robes et habitent dans des maisons bien proprettes.
Mais la gamine, un peu spéciale, vit dans une famille vraiment pas ordinaire.
Elle a certes comme tout le monde, ou à peu près, des grands-parents, une maman et un frère mais tout se complique avec la présence de ses deux papas. D’autant que le trio amoureux vit sous le même toit et dort dans le même lit.
Alors, pour se sentir « normale », elle s’évertue à dissimuler, à inventer et à s’inventer.
Elle s’oublie en essayant de tenir toujours le devant de la scène.
Jusqu’au jour où, devenue une mère aimante et une femme rangée, elle apprend la mort de son père.
Adélaïde bascule et elle bouscule tout.
Son dernier masque tombe.
Natacha Diem
Natacha Diem est belge et vit à Paris avec ses deux garçons, leur père et un chat. Elle a bien eu deux papas, elle a bien eu un hamster nommé Éluard et elle a bien rencontré son homme à Cannes, mais la ressemblance avec Adélaïde Fouchon s'arrête là.
Le reste vient de l'imagination délicieusement poétique, malicieuse et lucide de l'auteure, qui nous fait entendre sa petite musique. Elle manie aussi bien la langue de l'enfant que celle de l'adulte, la langue crue que la langue délicate.
4 commentaires
et il s’en passe des choses dans la tête d’une femme….
Bonne fin d’apres midi
Pat
absolument
C’ est vrai qu’on pourrait se reconnaître
je suis assez d’accord.