Inspiré d'une célèbre affaire qui a remué la presse, dans Trois cartouches pour la Saint-Innocent, Michel Embareck explore un angle mort du dossier et un mobile – l'argent –, à travers un journaliste à la retraite.
La vérité n’est pas toujours celle que vous croyez…
Voici un roman noir dont la lecture m’a totalement passionnée.
L’histoire est basée sur une part d'enquête sur la base des documents que peut se procurer un journaliste et de rencontres avec des sources « proches du dossier », comme on dit.
« Ce fait divers a surtout été le point de départ pour imaginer une intrigue et façonner un personnage de fiction. Il y a donc des choses inventées mais vraisemblables. L'essence d'une fiction est de sembler vraie… » nous explique Michel Embareck.
Le fil rouge de l’enquête du journaliste est l’argent. Il faut toujours suivre les sous ! Une marotte d'ancien fait-diversier qui amène des rencontres qui font toutes avancer l’histoire. Petit à petit le puzzle se refait.
Avec un vocabulaire imagé et parlant, l’auteur capte totalement le lecteur. Par exemple, je vous citer les références au président Narko Karcher, et le président Corrèze, tout est vraisemblable.
Au fil de l’histoire le journaliste découvre que l'affaire s'apparente à une escroquerie intellectuelle, judiciaire, politique et financière. Tout semble montrer, en effet, que la femme accusée avait prémédité son geste, auquel se mêlaient d'autres griefs que celui d'une femme battue…
Mêlant plusieurs affaires, ce roman noir, aux faux airs de contre-enquête, est aussi une réflexion sur le journalisme et l'influence des réseaux sociaux.
L’histoire
Jeanne Moreau – rien à voir avec l'actrice –, septuagénaire habitant Roches-les-Eaux, aux confins du Berry, du Poitou et de la Touraine, a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Le soutien des réseaux sociaux et des associations luttant contre les violences faites aux femmes lui ont valu, par le biais d'une grâce présidentielle, de n'effectuer qu'une petite partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises. Mais Jeanne Moreau est-elle réellement la victime que les médias se sont complu à dépeindre ?
En explorant un angle mort du dossier et un mobile – l'argent –, un journaliste à la retraite découvre que l'affaire s'apparente à une escroquerie intellectuelle, judiciaire, politique et financière. Tout semble montrer, en effet, que Jeanne avait prémédité son geste, auquel se mêlaient d'autres griefs que celui d'une femme battue…
Michel Embareck
Chargé des faits divers et de la justice dans un grand quotidien de province pendant près de vingt ans, Michel Embareck, né en 1952 dans le Jura, est l'auteur de nombreux polars dont, aux éditions de l'Archipel, Cloaca Maxima (1999), Avis d'obsèques (2013), Personne ne court plus vite qu'une balle (2015). Ont paru chez Archipoche : La mort fait mal (2013, prix Marcel Grancher) et Le Rosaire de la douleur (2015). Il réside à Tours
6 commentaires
Escroquerie financière ? Pourquoi on est pas surpris quand cela s’adresse a Sarko Karcher….
je me le demande bien…
Comme on dit, il faut que ça ait l’air vrai
C’est exactement l’esprit
merci beaucoup de cette présentation. Douce journée
Avec plaisir