Sens du rythme et du suspense, style limpide, humour décapant : telles sont les caractéristiques de Cannibale Blues, un roman de Béatrice Hammer, qui se lit comme un thriller.
Cannibale Blues
Drôle et profond, ce roman brosse une série de portraits truculents, tout en posant de vraies questions sur les rapports entre Occidentaux et Africains. Avec humour, cet ouvrage dénonce le sentiment de supériorité diffus que peuvent avoir certains expatriés vis-à-vis des habitants des pays où ils vivent.
Dans ce roman, celui qui mène la danse n’est pas celui qu’on croit. Ainsi, si Ramou, le jeune coopérant naïf, est loin de se douter des intentions de Joseph, son boy, celui-ci, à son tour, n’imagine pas que c’est en réalité son amante, Fortunata, qui, sans en avoir l’air, décide de tout.
L’histoire
Nous sommes en 1985.
Philippe Ramou a 24 ans. Plein d’enthousiasme et de naïveté, il débarque un beau matin dans un petitpays d’Afrique où il doit enseigner pendant deux ans l’économie à l’Institut Polytechnique.
Il s’appelle Joseph. Il va devenir son boy. Sur la colline, on murmure qu’il travaille pour la Sûreté. Ce qui est sûr, c’est qu’il pourrait se passer de travailler. Fils de ministre assassiné, docteur en sciences politiques, c’est pour le plaisir qu’il fait le domestique.
Plaisir d’embarrasser son petit maîtrepar ses manières serviles, de l’engraisser en lui confectionnant les plats les plus succulents, de se délecter de la lecture de son journal intime, et plus généralement de se jouer du petit monde des expatriés.
Plaisir cruel, mais aussi – on le découvrira – nécessité impérieuse de se venger. Car Joseph a un secret…
Un secret que Fortunata, alias « la Vénus africaine », voluptueusement installée sur une banquette du Tam-tam Noir où elle sirote des « Cannibale Blues »- le cocktail à la mode – a bien décidé de découvrir.
Béatrice Hammer
Romancière, scénariste et réalisatrice, Béatrice Hammer a publié une quinzaine d’ouvrages chez différents éditeurs (notamment le Mercure de France, les éditions du Rouergue, le Serpent à plumes, Arléa etc.).
Ses livres lui ont valu régulièrement des prix, en particulier des prix de lecteurs (prix Goya, Festival du Premier Roman de Chambéry, Prix de l’Université d’Artois, Prix Tatoulu, Prix Livre mon ami, prix Papyrus etc.).
4 commentaires
Un peu comme les parisiens qui viennent habiter notre region….
Peut-être…
l’intrigue est alléchante
totalement happante.