Dans son premier roman « L’Incroyable destin de Manika », Catherine Gabriel raconte ce chemin de résilience et offre un espoir à toutes les femmes qui ont souffert ou qui traversent des périodes difficiles.
L’Incroyable destin de Manika
Manika, une jeune femme indienne d’une quarantaine d’années, a vécu le pire. Deuil, violence, trahisons, la vie ne l’a pas épargnée.
Elle a dû faire face à de nombreux défis plus éprouvants les uns que les autres. Et pourtant, elle a trouvé à chaque fois la force de rebondir et de braver l’adversité, pour en ressortir grandie et transformée.
Sa quête de spiritualité et une foi inébranlable en la vie l’ont aidée à se libérer de ses blessures et à retrouver un équilibre. Elle s’est reconstruite et réinventée.
Une formidable leçon de résilience et un message d’espoir
L’histoire de ce roman est aussi celle d’une complicité et d’un coup de cœur amical entre deux femmes que tout sépare.
Elle prend naissance à Rome, en 2018, quand Catherine Gabriel rencontre Manika, une femme indienne de son âge. De passage à Paris chez une amie commune, Manika accepte spontanément de rendre visite à Catherine. Leur amitié est immédiate.
Manika lui raconte sa vie en toute confiance. Elle évoque ses déchirures, ruptures, deuils, trahisons diverses et autres épreuves très dures, mais toujours avec une sérénité et un détachement impressionnants.
Car Manika est une âme « évoluée », qui pratique la spiritualité au quotidien, organise des méditations collectives, et fait des massages sacro-crâniens extraordinaires pendant lesquels elle capte des messages pour ses clients. Elle est aussi pleine d’humour et profite pleinement de tous les petits plaisirs de chaque jour. Avec Catherine, elle partage des moments de complicité forts en émotion et les deux amies se divertissent beaucoup.
Catherine souligne :
« J’ai été littéralement subjuguée par sa force de caractère et sa foi en la vie ! Je me sentais curieusement très proche d’elle, alors que tout nous séparait. Elle m’a fait beaucoup réfléchir et elle a, je crois, profondément changé ma vision des choses. »
Lorsque Manika retourne en Inde où elle habite, Catherine n’arrête pas de repenser à son histoire, même la nuit. Elle en parle en permanence à ses amies, qui lui suggèrent d’écrire sur sa vie.
Pour Catherine, ce projet fait sens. En tant qu’avocate, elle a une facilité de plume. Elle nourrit aussi un « fantasme de l’écrivain », considérant qu’il s’agit du plus beau métier du monde, car il est le plus inspirant et le plus libre (il se pratique n’importe où, n’importe quand, et à tout âge). La rencontre avec Manika est le déclic qui lui a permis de réaliser ce rêve un peu fou…
Elle confie :
« Avec ce livre, je veux honorer Manika et faire passer un message : quels que soient les défis rencontrés, il y a toujours moyen de garder cet amour de la vie. Manika en est une preuve vivante. »
Les (grands) petits plus
Une structure originale, faite d’allers-retours entre l’Inde et Rome (de 1982 jusqu’en 2015) : les lectrices découvrent le destin romancé de Manika en Inde, et les moments de complicité à Rome entre l’autrice et l’héroïne (tous les 2 à 3 chapitres).
Un style accessible à tous : le livre est facile à lire et captivant, le ton reste léger, avec beaucoup de discussions.
Des pépites inspirantes, grâce aux conseils de Manika (ex : comment pratiquer la méditation) et au regard incroyablement positif qu’elle porte sur la vie.
Extrait
« Après les fêtes de Noël, je comptais les jours en attendant des nouvelles de Sohan. Je ne comprenais pas son silence. J’ai patienté des jours entiers en me faisant un sang d’encre. Je me disais qu’il avait deviné ce que j’avais à lui dire et qu’il voulait m’éviter. Je me suis fait un film. Toutes sortes de scénarios me passaient par la tête, cela me rendait folle. Et surtout quand je demandais de ses nouvelles à mes parents l’air de rien, ils se regardaient gênés, en se mordant les lèvres. Je trouvais ça vraiment angoissant et cela me confortait dans le fait qu’il ne voulait pas de moi. J’étais désespérée.
Un jour, un voisin et ami de la famille est passé à la maison. Je ne l’avais pas vu depuis longtemps. Quand il m’a aperçu, il s’est arrêté net, son visage s’est renfermé et il m’a pris délicatement dans ses bras. Je n’ai rien compris sur le coup. Je me demandais ce qui se passait, pourquoi il prenait soudain cet air de chien battu et pourquoi il me serrait comme ça, cela ne lui ressemblait pas. Et j’appris la terrible nouvelle, comme ça de but en blanc. Il m’annonça la mort brutale de Sohan un mois plus tôt, que c’était indécent de mourir à cet âge, qu’il était tellement désolé pour moi, qu’il aurait mérité de vivre plus longtemps…
Je ne sais pas si tu as déjà reçu une nouvelle où tu as l’impression que le sol se dérobe sous tes pieds. Ça te fait l’effet d’un tsunami. Tu te prends la tête entre les mains et tu veux disparaître, mourir, tu veux rembobiner le film et surtout que ce que tu as entendu n’ait jamais été dit… Je n’arrivais pas à croire que Sohan, mon seul et unique ami, qui m’accompagnait depuis mes six ans, et avec lequel je voulais me marier, était mort et enterré, et que je n’étais même pas au courant.
Juste après l’accident, ses parents ont retrouvé une lettre à mon intention, que Sohan n’avait malheureusement pas eu le temps de m’envoyer. Ils me l’ont donnée quelques semaines plus tard quand je suis allée leur rendre visite pour leur présenter mes condoléances. Sohan s’était vraiment appliqué, l’écriture était magnifique, tu aurais dû voir ça, du grand art. Tu vas peut-être trouver ça fou mais après toutes ces années, je m’en souviens encore par cœur. Je l’ai lue et relue tellement de fois, c’est la plus belle lettre d’amour que j’ai jamais reçue. Écoute ça.
« Ma chère et tendre Manika, je n’ai pas de mots assez forts et justes pour décrire ce que je ressens pour toi. Dès le premier jour de l’école où je t’ai offert des petits chocolats, j’ai su. C’est plus que de l’amitié et encore bien plus que de l’amour. C’est un sentiment plus complexe et plus noble qui fait que quand je pense à toi mon cœur s’accélère et sourit, je me sens ivre de bonheur et je plane. Tu es mon rayon de soleil et mon oxygène. Tu m’inspires toute la beauté et la délicatesse du monde, je veux te protéger et te combler. Je n’envisage pas ma vie sans toi, je te veux à mes côtés, et pour toujours. Tu m’es indispensable comme l’air que je respire, comme la beauté qui m’inspire, je t’aime et te serai fidèle. Veux-tu devenir ma femme ? Ton Sohan pour la vie ».
**
– Cette lettre est vraiment très belle Manika, tellement romantique. Tu vois qu’il t’a aimée dès le début, et qu’il rêvait lui aussi de se marier avec toi, tu t’es inquiétée pour rien. Mais comment est-il décédé exactement, que s’est-il passé ?
– Les voisins m’ont raconté qu’il allait rejoindre sa sœur chez elle, à quelques kilomètres de sa maison. Ils voulaient faire des photos de famille pour Noël, comme ils avaient l’habitude de le faire chaque année. Il avait reçu en cadeau pour ses seize ans une magnifique moto, une Suzuki verte anglaise flambant neuve, son rêve de toujours. Il m’en avait parlé plusieurs fois avec effusion. Apparemment, il a enfourché sa moto et il est parti comme une balle. C’est vrai que la vitesse l’a toujours grisé, c’était un intrépide, amateur de sensations fortes. Il a percuté un camion qui arrivait en sens inverse, en pleine gauche. Le conducteur était complètement ivre. On m’a dit que Sohan était décédé sur place, avant même l’arrivée des secours. »
Catherine Gabriel
Née en Bourgogne, Catherine a passé son baccalauréat au lycée français de Washington.
Elle suit ensuite des études supérieures à Paris (Barreau de Paris en 1998 et MBA à Sciences Po en 2000) puis commence sa carrière en tant qu’avocate.
Avec sa famille, elle part vivre à Milan, où elle reste 4 ans. Elle rentre ensuite à Paris. Aujourd’hui, Catherine vit à Rome depuis 3 ans.
« L’incroyable destin de Manika » est son premier roman.
Devenue écrivaine à temps complet, Catherine travaille actuellement à son deuxième roman.
2 commentaires
un livre pour aider les désespérés
oui et c’est important