Après Sept gingembres, paru en 2020, Christophe Perruchas montre dans “Revenir fils” encore un sens aigu de la composition et explore l’indicible de l’homme contemporain.
Revenir fils
Totem et tabous : quand un écrivain fait d’une relation mère-fils le roman fou de la société d’hyperconsommation.
Depuis la mort de son père, le narrateur, un collégien de quatorze ans, vit seul avec sa mère, qui montre les signes grandissants d’un syndrome de Diogène : elle accumule les objets qui envahissent peu à peu la maison. Tandis que le fils adolescent continue de grandir et d’explorer, la mère se replie jour après jour dans un monde où un premier enfant, Jean, touché par la mort subite du nourrisson, reprend vie.
Dans deux séquences séparées par une vingtaine d’années, Christophe Perruchas fait entendre les deux voix de la mère et de son fils : le récit d’une folie qui se referme sur une maison-paysage, monstrueuse matrice ; le portrait d’un fils qui bute sur l’impossible. D’abord adolescent puis jeune père lui-même, on le voit se confronter à cette mère inaccessible, qui l’a « orpheliné de son vivant ».
Christophe Perruchas
Christophe Perruchas est né en 1972 à Nantes. Directeur de création, il a travaillé dans quelques grandes agences de publicité parisiennes. Il a également ouvert des épiceries et un restaurant avec trois amis. Il est aussi papa et allergique au pollen de platane. Sept gingembres, son premier roman, est paru dans la collection La Brune en 2020 (finaliste du Prix de Flore 2020).
"Revenir fils" de Christophe Perruchas – Interview
4 commentaires
le syndrome de Diogène est plus fréquent qu’on ne pense
oui et on en parle peu…
Merci pour cette excellente présentation avec vidéo.
avec plaisir