« S’habiller en politique. Les vêtements des femmes au pouvoir. 1936-2022 » est un livre de la collection « L’œil de la mode », éditée par le Musée des Arts Décoratifs en partenariat avec l’École du Louvre.
S’habiller en politique Les vêtements des femmes au pouvoir. 1936-2022
Alors qu’elle se pose rarement pour les hommes politiques, la question du vêtement est incontournable pour les femmes : quelle tenue choisir pour quelle circonstance dans une garde-robe bien plus étendue que celle des hommes ?
Si les premières sous-secrétaires d’État sont nommées dès 1936, les femmes restent extrêmement rares au gouvernement et au Parlement jusqu’aux années 1970. En accédant au pouvoir, aucune règle ne les éclaire sur la manière de se vêtir et c’est le tailleur-jupe qui s’impose.
Les choses se compliquent lorsque la mode leur permet de nouvelles libertés : dans les années 1960, la minijupe, le collant, le pantalon, l’absence de soutien-gorge, la multiplicité des modes capillaires sont autant de possibilités qui leur sont offertes pour modeler leur apparence.
Mais ces innovations ne sont pas les bienvenues en politique. Chaque vêtement gagne sa place après une lutte complexe et, une fois les nouveaux droits acquis dans l’habillement, ils demeurent sous le regard des critiques. L’attention accrue que les medias portent à l’allure des politiciennes amplifie le phénomène.
Aujourd’hui, s’habiller correctement, c’est montrer sa connaissance des codes sociaux pour une situation donnée et signifier que l’on honore ces prescriptions.
Cette enquête rigoureuse, basée sur des articles de presse, des photographies et des entretiens avec plusieurs personnalités comme Édith Cresson, Michèle Alliot-Marie, Roselyne Bachelot, Nathalie Kosciusko-Morizet et Najat Vallaud-Belkacem, apporte un éclairage précieux sur la façon dont les femmes politiques vivent le rapport au vêtement et, plus largement, à leur apparence.
Sophie Lemahieu
Sophie Lemahieu est diplômée de l’École du Louvre en histoire de l’art, ethnologie et muséologie. Elle travaille à la régie des costumes de la Comédie-Française, enseigne l’histoire des modes du XXe siècle à l’École du Louvre, et est également consultante en histoire de la mode pour les musées
8 commentaires
il est clair qu’elles doivent avoir un certain sérieux
C’est exact
Ca dépends des pays des femmes politiques ! La Ciciolina (député italienne) était différemment habillé hi hi hi
Elle a marqué les esprits
Elles doivent quand même montré un certain sérieux…Bonne journée Bernie
Oui, mais ne pas s’habiller tristement
Très interessant tout ça et je déplore qu’elles doivent s’habiller de manière si tristoune sous peine de s’attirer les foudres
je suis bien d’accord avec toi