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    Accueil » Vous voulez savoir pourquoi… Je vais vous l’expliquer :

    Vous voulez savoir pourquoi… Je vais vous l’expliquer :

    BernieBy Bernie3 mai 2022Updated:4 octobre 2023 Nouvelles 6 commentaires6 Mins Read
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    Parce que parfois, la frontière est si mince entre celui qui a tort et celui qui a raison…   

    Parce que les différences ne sont pas des évidences… et que le flou peut être aussi fort que les certitudes…

    Voici « Si différent… » : une nouvelle qui ne devrait pas vous laisser indifférents. Bonne lecture !

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    SI DIFFERENT…

    Pourquoi ?

    Vous voulez savoir pourquoi… Je vais vous l’expliquer :

    Il se levait tôt, il se couchait tard, et voyez-vous, il dérangeait le voisinage. Il ne saluait pas, ignorait toute politesse élémentaire. Il transpirait, de larges auréoles maculaient sa chemise ; cette insupportable odeur fétide, lorsque je le croisais… par hasard, bien sûr, n’allez pas croire que je l’aurais suivi, épié. Son haleine empestait le tabac, le tabac froid et le mauvais vin. Sa chemise pendait hors de son pantalon, une chemise à rayures, laide, informe ; ses pieds raclaient le sol, quand il marchait ; c’était un bruit grinçant et agaçant.

    Nous lui avions pourtant demandé de cesser de nous importuner, de se déplacer avec discrétion, mais il faisait la sourde oreille, vous savez. Là où un autre aurait tenté de s’ajuster, lui nous méprisait. Oui, son regard reflétait le mépris qu’il ressentait à notre égard ; car il ne dissimulait pas : ses yeux manquaient de pudeur, et croyez-moi, la haine mal contenue, c’est une lame de couteau qui vous transperce…

    C’était, comment dire… ? C’était comme une agression, un manque de respect permanent. Dès l’aube, il ouvrait sa porte, franchissait le seuil de sa maison, une vieille bicoque mal retapée ; campé sur ses jambes arquées, pantalon effrangé, l’œil torve, il nous provoquait sans répit.

     

    Peu à peu, nous en étions arrivés à ne plus parler que de lui. Il peuplait notre univers d’une intolérable façon. Nous commentions ses faits et gestes, toujours les mêmes, du reste. Lorsque je rentrais, ma femme me demandait s’il m’avait suivi du regard, ainsi qu’il l’avait fait la veille, déjà. Alors, je détaillais le malaise qui, à sa vue, s’était emparé de moi. Je parlais de son silence sauvage. Je décrivais sa tenue débraillée, le pantalon mal boutonné, les chaussures sans lacets… Il était si… comment dire ? …

    Si différent, vous comprenez ? J’évoquais encore une fois son inquiétant mutisme : il ne répondait pas à nos salutations, jamais. Je détaillais à nouveau son apparence étrange, ses yeux bizarrement obliques, sa bouche tombante, ses épaules voûtées, son long corps maigre et affaissé.

     

    Son jardin n’était pas entretenu : nous devions subir ce décor d’herbes folles et de mauvaises racines entremêlées sous terre. Lui s’y promenait à son aise, enjambant les ronces. Nous lui avions pourtant suggéré d’assainir, de désherber, de couper. J’avais même proposé de lui prêter main forte : il s’était contenté de hocher la tête, ensuite, il avait tourné les talons et claqué la porte.

     

    Et puis, il y avait le chien, un molosse de race indéfinie. L’animal n’était jamais tenu en laisse. Il était beige, beige à poils ras. Il semblait vouloir nous effrayer, nous tenir à distance. Ses crocs jaunâtres luisaient, parfois au soleil, le plus souvent dans la pénombre. Il nous donnait la chair de poule. Il aboyait sur mon passage, l’œil menaçant.

    Sa gueule paraissait vouloir, à tout moment, nous déchiqueter. Il nous imposait sa présence terrifiante dès que l’un d’entre nous s’avisait de sortir de chez lui. Son maître nous toisait alors, content de nous dominer. Cet individu malsain nous terrorisait à volonté, non que son chien se fût approché de nous, mais par sa présence, son abjecte présence. Voilà, voilà pourquoi nous en sommes arrivés là. Une légitime défense, vous comprenez ?

     

    Nous n’attendions pourtant que des choses simples, à la portée de tous : un mot gentil, par ci, par là, quelques échanges de banalités ; somme toute, rien de bien compliqué, simplement une attitude civilisée, au lieu de ce refus obstiné, au lieu de cet affront.

    Nous aurions voulu bavarder, faire connaissance, entrer quelques minutes dans son intimité, peut-être l’inviter à partager une tasse de thé. Nous aurions voulu échanger de petits compliments, établir un semblant de connivence, déplorer qu’il y ait tant d’averses cette année, ou à l’inverse, si peu de pluie.

    Nous aurions pu traduire notre bonne volonté en offrant de petits présents : un cadre en bois dans lequel il aurait pu glisser l’image de ses enfants, un vase coloré où il aurait pu disposer les fleurs cueillies dans son jardin… Vous voyez, nous n’étions pas armés d’hostilité…

     

    Mais lui s’en moquait. Il dédaignait les civilités. Rien ne semblait l’affecter. C’était une cuirasse, vous savez. Il ne se protégeait ni du soleil, ni du froid, ni de la pluie. Il affichait l’indifférence glaciale de ceux qui méprisent. Le vent fouettait son visage sans qu’il ne bronche, le soleil cuisait sa peau, une sorte de vieux cuir épais, pire qu’un masque ; un masque grimaçant et grossier.

     

    Ce jour-là ? Vous voulez savoir pourquoi ce jour-là… Le soleil aveuglant peut-être, la chaleur lourde et moite. Nous avions peu dormi : le chien, vous savez ; il n’avait cessé de gémir, d’aboyer, de grogner toute la nuit. Au matin, j’avais voulu le faire taire, j’ai lancé quelques pierres. Peine perdue. Je suis retourné m’asseoir sur le canapé, dans le salon.

    Ma femme s’y reposait, les yeux clos, le visage las. Nous avons longuement évoqué la vente de la maison, notre départ, nous ne savions pas encore où. Là-bas, nous trouverions sans doute un voisinage paisible, discret. Il faudrait faire vite, trouver un acheteur, baisser notre prix. Ma femme s’est mise à sangloter doucement ; elle avait l’air si fatigué…

    Je suis sorti et je l’ai vu : il s’étirait, un mince sourire ironique, ignoble, plaqué sur sa face luisante. Une onde sismique m’a traversé. J’aurais voulu crier, l’injurier ; plus aucun son ne sortait de ma bouche. J’aurais dû, mais je ne pouvais pas.

    Voilà, voilà pourquoi nous en sommes arrivés là. Je n’étais pas armé, mais oui, je sais, notre fusil de chasse n’aurait pas dû être chargé…

    rainfolk-solange-schneider

    Une nouvelle signée Solange Schneider pseudo Zalma écrivain, auteure de « Chemins étranges », « Points de fuite », et « Demain, tout ira bien ! » et « Ma vie en rouge et noir »

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    6 commentaires

    1. TRUBLION on 3 mai 2022 7h29

      et au final ce sera une victoire de plus pour celui qui était différent

      Reply
      • Bernie on 6 mai 2022 19h32

        oui tu as raison

        Reply
    2. Renée on 3 mai 2022 16h17

      Voilà pourquoi il ne faut pas avoir d’armes a la maison!

      Reply
      • Bernie on 6 mai 2022 19h32

        Moi je n’en ai pas

        Reply
    3. jazzy57 on 3 mai 2022 17h04

      Ah oui , il aurait mieux valu que le fusil ne soit pas chargé .
      Tres bonne nouvelle , la différence peut provoquer bien des troubles chez les autres,.même leur faire perdre complètement la raison .

      Reply
      • Bernie on 6 mai 2022 19h32

        tu as tout à fait raison

        Reply
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