Il arrive qu’on puisse aimer ce qu’on n’a pas connu, un lieu qui nous fut conté… Un lieu qui me fut conté si bien et si souvent qu’à mon tour, il me faut en parler. Alors, voici une mise en mots, la mienne.
Belle lecture !

Poème de l’absence et de la douce présence…
Des souvenirs effleurent ma mémoire,
Et voici que je vois
Des terres que je n’ai pas connues et qui pourtant
Et par les mots,
Ont imprégné mon enfance
En cage dorée.
Ne me reste à présent, depuis longtemps, que la France,
Terre hexagonale,
Lourde de blé
Et pourtant si souvent asséchée…
Terre au coeur de béton dur,
De goudron frais et de palmiers absents.
Le soir, j’entends le bruit du vent dans les feuilles d’oranger,
Ma mère m’en a parlé.
Celui des citronniers aussi,
Comme le lait et le miel coulant sur la terre,
Avant le sang,
Sur la terre d’avant
Il y a longtemps…
Alors, bercée des mots de ma mère,
Mots chantés,
Mots dansés,
Mon âme apatride pleure
Son infinie chanson.
Mon âme…
Telle un oiseau aux ailes coupées,
Oiseau au sol cloué dans la terre éternelle,
Au cœur de béton dur,
De goudron frais et de palmiers absents.

Un poème signé Solange Schneider pseudo Zalma écrivain, auteure de « Chemins étranges », « Points de fuite », et « Demain, tout ira bien ! » et « Ma vie en rouge et noir »
4 commentaires
C’est un tres joli texte …
Bon Mardi
je trouve aussi
Il est superbe ce poème et rien que le titre me parle déjà. Merci de nous la présenter
oui je trouve aussi