Le 5 août prochain, cela fera 60 ans que la divine Marilyn Monroe s'en est allée à 36 ans. "Le Ravissement de Marilyn Monroe" est le fruit de la rencontre de la peintre et plasticienne Anne Gorouben et de l’écrivain Olivier Steiner.
Le Ravissement de Marilyn Monroe
Olivier Steiner gravite aux abords du trou noir de la mort de Marilyn, cherchant et creusant les heures et les jours autour de la date fatidique du 5 août 1962. Anne Gorouben décèle la présence de Marilyn, ses ombres, sa lumière, ses contours.
Ce livre est le mariage d’amour de trente-six œuvres visuelles et d’une œuvre littéraire, entre fiction et reportage, entre thriller et poésie.
Deux univers sensibles, celui d’Anne Gorouben, peintre et plasticienne, et celui d’Olivier Steiner, écrivain, se rejoignent, se répondent, se respirent. Correspondances autour du gouffre : la mort de l’éternelle vivante, Marilyn Monroe. Marilyn, la nôtre. Celle qui se donnait.
Nous, Marilyn, écrit et dessine Anne Gorouben. La fragile, la si vulnérable et si étincelante. Si proche de nous. Et qui n’appartient à personne.
Le 5 août 1962, il y a bientôt soixante ans, survenait l’innommable : une femme retrouvée morte, trente-six ans, si jeune. Trente-six portraits. Impossible superposition d’un visage suspendu dans l’arrêt du coeur avec les milliers d’expressions – « éclats de vie » – qu’on lui connaît.
Le livre se situe dans cette intenable vision : la narration s’échappe sans cesse du contexte funèbre pour revenir au champagne, à la plage, au téléphone, à la salle de bains, à la jubilation de la photographie, à l’incertitude d’une maison, d’un homme, à l’immersion dans le monde, comme à l’incommensurable solitude.
Il en va de même pour les trente-six portraits dessinés au crayon graphique : ils échappent à toute fixité.
Anne Gorouben ne s’est inspirée d’aucune photographie.
Point de pose, point de posture, peut-être même est-ce le contraire, parce qu’elle a capté plus que la fugacité de l’instant, elle a capté ce qui se traverse et qui ne se sait pas : « J’ai cherché à voir ce que Norma Jeane allait puiser au fond d’elle-même pour se transformer en Marilyn. » C’est toute l’émotion de ces dessins qui conjuguent le sourire impalpable aux larmes invisibles et le tragique à l’éclatant.
Les contraires se rejoignent dans ce visage que les mots d’Olivier Steiner rendent à leur tour, à leur manière, à son indescriptible vibration : « Vénus sortie des eaux, son regard pose éternellement une question, sa bouche donne éternellement une réponse. »
Le texte regarde les dessins qui se tracent comme sous nos yeux, et à la fin de l’ouvrage, les quatre mains se lèvent – le silence sera la dernière note.
Anne Gorouben
Diplômée de l’ENSAD, atelier de Zao Wou KI, Anne Gorouben travaille sur une figuration dépouillée où s’impose le rapport des corps à l’espace et au temps. Sa peinture s’organise en grands cycles liés à l’Histoire et à l’exil : Le poids des silences, Berlin Ouest-Dresde, 1989-1993, infinis La Rochelle 1995-1996, « D’Odessa à Odessa » Paris-Odessa-New-York-Marseille, 1997-2000…
Elle visite en dessin le Journal de Kafka, Les leçons de ténèbres de Patrizzia Runfolla, « Une vie ordinaire », de Karek Capek. En 2003 elle présente un hommage à Paul Celan au musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme à Paris. En 2011 elle publie 100, boulevard du Montparnasse aux éditions Les Cahiers Dessinés, en 2015 Mon Kafka chez Encre marine. « Des routes », avec un texte de Carole Zalberg, paraît en 2018 aux éditions Le Chemin de Fer.
Olivier Steiner
Olivier Steiner est né à Tarbes en 1976. Après avoir été comédien et producteur de radio, il se dirige vers l’écriture en 2010. En 2012 il publie un premier roman, Bohème, aux Editions Gallimard, collection Blanche. Puis La vie privée en 2014, Gallimard, collection L’Arpenteur. Et enfin La main de Tristan, en 2016, aux Editions des Busclats.
Un quatrième livre, Comme pleurent les bêtes, est à paraître en 2022. Il écrit également un Journal en ligne sur le magazine numérique Diacritik.
6 commentaires
Je crois que dans les personnages people , c’est Marilyn Monroe, Jim Morrison et Garibaldi ou je dois posséder le plus de livre …
Alors celui-ci devrait rejoindre ta collection
Je ne suis pas sur que Marilyn mérite toute cette attention, mais j’ aime beaucoup les peintures d’ Anne Gorouben
Je pense qu’elle est une vraie mythe du cinéma.
Merci bisous à, en juillet me suis désabonnée mais réabonne en juillet.
d’accord