Respirer au grand air, vivre en pleine nature, galoper sur les chemins de montagne… le rêve de certains, le cauchemar d'Are Kalvø ! Un livre traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier.
Randonnée en enfer
L’humoriste norvégien Are Kalvø fait un jour le triste constat que la quasi-totalité de ses amis ont peu à peu décidé de quitter la ville pour la campagne, et plus précisément la montagne. Or, Are Kalvø déteste la montagne et les sports outdoor. Intrigué par cet intérêt des siens pour le grand air, ce citadin qui n'aime rien tant que le bruit, le monde et la vie urbaine, prend alors son courage à deux mains pour affronter sa pire angoisse : partir en randonnée pour plusieurs jours dans les montagnes de Norvège, en été puis en hiver.
Morceaux choisis
« Le phénomène est fréquent : à un moment ou un autre de sa vie, on commence à perdre le sens de l’humour. Et ses cheveux. Les deux surviennent souvent en même temps. Et je commence même à craindre que l’humour ne soit dans les cheveux. On perd son humour et ses cheveux, et on se met à marcher en montagne. »
« Quand est-ce arrivé ? Quand a eu lieu cette réunion à laquelle je n’étais pas convié ? Qui m’a pris mes amis pour les troquer contre une bande d’illuminés de l’outdoor qui se font photographier au grand air, le pouce levé, un bonnet ridicule sur la tête ? En ayant l’air d’aimer ça. »
« 18h20. Mémo à mon intention personnelle : ne jamais, jamais, jamais faire confiance à des joggeurs vraiment en forme qui disent qu’un endroit est « juste là-bas ». Leur notion de « juste là-bas » n’est pas normale. C’est comme de parler de distances avec des gens qui vivent dans des zones de peuplement très épars. »
ARE KALVØ
ARE KALVØ est l’un des principaux humoristes et satiristes de Norvège. Il travaille dans le stand-up depuis plus de vingt-cinq ans. Il écrit dans des magazines, est auteur de comédies musicales, d’un opéra et de onze livres sur un large éventail de sujets tels que la religion, la politique, le football, le départ en vacances et la façon d’occuper son temps libre.
Il a ainsi gagné un large public, beaucoup d’éloges, plusieurs prix et peu de raisons de se taire. Il écrit souvent sur des sujets qu’il ne connaît pas bien. C’est la première fois qu’il écrit aussi sur quelque chose qu’il ne comprend pas.