« Une mort inutile » est le dernier roman policier de l’autrice Martine Lady Daigre, avec une nouvelle enquête du détective Grand.
Une mort inutile
Lorsque Martine Lady Daigre m’a proposé de découvrir son nouveau polar, j’ai accepté avec plaisir. C’est une autrice dont j’avais lu un premier roman en 2019, Le haras maudit, où j’avais découvert son personnage, le détective Grand. Ensuite, c’est avec Les tribulations d’un adolescent en 2021 que j’ai retrouvé la plume agréable de Martine Lady Daigre.
Naturellement, retrouvé un personnage que l’on a apprécié, dans le cas présent le détective Grand, est toujours jubilatoire pour moi, et j’avoue ne pas avoir été déçu.
Pour cette nouvelle enquête, Martine Lady Daigre nous emmène dans un petit village comme nous en connaissons tous. Un village où lorsque vous arrivez, les rideaux bougent sans que vous puissiez voir qui est derrière. Ce genre de petit village où tout le monde se connaît, parle sur tout le monde, où tout est connu plus vite que sur Twitter.
D’ailleurs, Internet n’est pas encore arrivé, pourtant ce brave Monsieur le Maire s’en occupe, surtout depuis que deux étrangers s’installent au village à quelques jours d’intervalles : le nouveau médecin et la nouvelle institutrice. Le médecin et l’institutrice sont deux personnages importants dans la vie d’un petit village, comme le facteur, le cafetier, le curé… Martine Lady Daigre présente d’ailleurs au début du livre tous les personnages, ainsi qu’un plan du village.
Cependant, quand ce sont deux étrangers, les rumeurs vont bon train, et tout le monde a déjà un avis. L’institutrice est une belle femme trentenaire, une maman solo, qui attire les regards, la convoitise, et qui n’a pas froid aux yeux… Le médecin vient de la capitale, un cinquantenaire célibataire qui a encore belle allure, et aux méthodes qui changent de l’ancien médecin du village.
Puisque je vous ai parlé d’enquête, la mort va rôder, une mort inutile… Mais je ne vous en dirai pas plus que dans la quatrième de couverture afin de ne pas faire perdre de saveur à votre lecture de cet excellent polar.
Néanmoins, pour vous mettre dans l’ambiance, tout au long de l’ouvrage, Martine Lady Daigre, en mettant en italique le texte, met en scène la petite voix intérieure des personnages. Cette petite voix intérieure que nous avons tous comme quand nous disons bonjour à un ami en nous disant, tiens, il a grossi, ou encore, j’espère qu’il ne va pas me tenir la jambe pendant des heures. C’est un effet de style qui permet d’être totalement dans l’esprit de chaque personnage et j’ai particulièrement apprécié.
Et pour conclure, est-ce qu’il y a des morts utiles ? Peut-être aurons-nous la réponse lors d’une prochaine enquête du détective Grand.
L’histoire
Il est parti sans un regard derrière lui. Il abandonne son ancienne vie sans un regret ; il a misé sur celle qu’il s’apprête à affronter dans une région qu’il ne connaît pas, là où la renaissance paraît possible.
Sauf que, parfois, tout ne se déroule pas comme on le souhaite, surtout lorsque des meurtres commis la nuit d’Halloween perturbent votre quotidien.
Martine Lady Daigre
Martine Lady Daigre, l’autrice, écrit depuis l’enfance et participe à la revue Dezopilant de Reims, mais aussi à des concours de poésie et nouvelles (prix Régional Lyon 6e en 2020).
Elle publie depuis plusieurs années des romans policiers et des livres jeunesse (série Coccinella).
6 commentaires
certains dictateurs d’aujourd’hui seraient des morts utiles
Et pourtant la mort de certains dictateurs n’a rien changé comme en Irak ou en Libye … grande question.
on est intrigué
À lire absolument.
Ce polar semble intéressant
Oui, et il est très agréable à lire.