Une vieille odeur de haine, le titre de ce premier polar hors norme de Bernard Aries résume à merveille le contenu de cette enquête si particulière.
Une vieille odeur de haine
Ce polar est à coup sûr la plus grande surprise littéraire à laquelle je me suis confronté depuis plusieurs années. Et j’ai vraiment aimé. Dès les premières lignes, j’ai eu le sentiment que Bernard Aries et moi étions installés pour une longue soirée, où il allait me confier son extraordinaire histoire.
Régulièrement, il s’adresse au lecteur avec un style narratif qui tombe juste. Quand je dis que Bernard Aries s’adresse au lecteur, c’est en fait au travers de son personnage principal qu’il le fait. Mais est-il si éloigné de son personnage principal.
Son personnage principal, c’est un retraité qui vit dans le Tarn. Il va devenir enquêteur malgré lui, enfin, est-ce réellement malgré lui ? Il a toujours eu soif de justice et de vie, son passé de militant est toujours présent. Il mène l’enquête avec ses moyens, en se fiant à ses intuitions, ses rencontres, parfois même une rencontre qui montrera que même à 60 ans, on peut rencontrer l’amour.
Au fil des pages, j’ai envie de vous dire de la discussion, il nous livre ses réflexions sur la vie, la néo-ruralité et la société. L’intrigue a un excellent goût de polar historique qui débute dans le Tarn, mais qui nous fait voyager dans l’espace et dans le temps.
Bernard Aries fait son entrée dans la collection Du Noir au Sud avec ce polar si atypique qu’il est impossible de rester indifférent à sa lecture. Est-ce une question de génération, mais j’ai particulièrement pris du plaisir dans la lecture de ce premier roman policier de Bernard Aries. Je me suis retrouvé dans son approche de la nouvelle ruralité, que je vis au quotidien.
L’intrigue
Si ce n’était que l’histoire d’un crime, mais c’est aussi celui d’un certain nombre de crimes d’aujourd’hui ou du passé.
Si ce n’était que l’histoire d’un enquêteur retraité, un peu misanthrope et en même temps amoureux de la vie, mais c’est aussi une chronique de la nouvelle ruralité.
Cela se passe dans le nord du Tarn, mais aussi souvent ailleurs dans l’espace et dans le temps. L’Allemagne, la Pologne, Israël, la guerre d’hier, et la paix d’aujourd’hui.
Bien sûr, on découvrira l’assassin, les assassins, mais cela ne résoudra pas complètement le problème. Toute vérité est-elle bonne à dire, excepté dans les romans
Bernard Aries
Bernard Aries est né en 1950 en Ardèche. Après des études calamiteuses et des engagements politiques généreux, mais stériles, il travaille dans la communication.
Dernier mohican de la retraite à 60 ans, passionné par la poésie de Gaston Couté, de Brassens, de Leprest, il écrit et interprète ses chansons et parallèlement écrit ce premier roman qui se passe dans le nord du Tarn où il vit depuis vingt ans.
Une vieille odeur de haine
188 pages
Bernard Aries
Éditions Cairn, 2022
6 commentaires
je suis retraité et je mène des enquêtes pourquoi Nice et Marseille se laissent autant …
Alors ce polar est fait pour toi.
un livre dialogue
Et c’est une pépite.
Ce polar me plairait sans doute. Bonne joiurnée
Il est excellent et atypique.