Dans ce roman plein de poésie, Béatrice Hammer nous entraîne sur les pas d’une femme qui, la cinquantaine passée, brusquement privée de tout ce à quoi elle donnait de l’importance, invente, à l’abri des clichés, un vrai sens à son existence.
À la lisière des vagues
À la lisière des vagues est le roman de l’espoir, de l’amour et de la résilience. Un roman sensible et puissant sur les fêlures du quotidien, quand l’étoffe se déchire et qu’une nouvelle trame doit se tisser.
L’histoire
Ce matin-là, sur la table de la cuisine, Mona découvre une lettre que lui a laissée l’homme dont elle partage la vie depuis plus de 30 ans.
Il lui annonce qu’il part.
Que faire quand tout s’effondre brusquement ?
Privée de son futur, submergée par le sentiment d’avoir échoué, Mona fait un pas de côté. Elle s’échappe à son tour, et son voyage la mène entre la terre et l’eau : à la lisière des vagues.
Et si la liberté était au rendez-vous ?
Béatrice Hammer, l’auteure
Béatrice Hammer a publié une quinzaine d’ouvrages chez différents éditeurs (notamment le Mercure de France, les éditions du Rouergue, le Serpent à plumes, Arléa). Ses livres lui ont valu régulièrement des prix, en particulier des prix de lecteurs.
Les éditions d’Avallon ont republié l’intégralité de ses romans : Kivousavé (prix Goya), Cannibale Blues (Attention talent des libraires de la Fnac), Lou et Lilas, Green.com, Les violons de Léna, Ce que je sais d’elle, Soleil glacé, Une Baignoire de sang (polar) et La petite chèvre qui rêvait de prix littéraires (inédit).
Trois questions à Béatrice Hammer
Pourquoi avoir choisi un tel sujet ?
Comme pour mes autres romans, j’ai eu envie d’écrire un livre que j’aurais aimé lire et que je n’avais pas trouvé chez mon libraire.
Si les meurtres, les drames, les disparitions sont souvent mis en scène dans les romans, les tragédies du quotidien, notamment lorsqu’elles touchent des populations invisibilisées, telles que les femmes de plus de 50 ans, sont bien moins souvent abordées.
J’ai eu envie de prêter ma voix à Mona, et de témoigner ainsi d’un drame silencieux que peuvent vivre les femmes, au mitan de leur vie : la fin brutale – et inattendue – de l’existence qu’elles avaient imaginée.
Ce livre est-il autobiographique ?
Je mets toujours beaucoup de moi dans mes livres, mais si la question est de savoir si j’ai vécu la même expérience que Mona, si le couple qu’elle forme avec Franck ressemble au mien, ou encore si l’homme qui partage ma vie a décidé de partir un jour, non, pas du tout (ou au moins : pas encore !).
Le personnage de Mona est très différent de moi. Il s’agit d’une femme qui a décidé sciemment de rester dans l’ombre de son compagnon, non pas parce qu’il l’exigerait ou qu’elle serait une femme soumise, mais parce qu’elle a vraiment confiance en lui, et qu’elle pense qu’il s’agit là de la meilleure répartition des rôles.
Au fil du temps, imperceptiblement, Mona s’est sacrifiée en douceur, elle s’est effacée peu à peu, alors même que Franck ne le lui demandait pas. Il me semble que ce type de processus est plus courant qu’on ne le penserait, et j’ai trouvé particulièrement intéressant d’imaginer comment une telle femme pouvait réagir lorsqu’elle se retrouve, du jour au lendemain, privée de ce couple dans lequel elle a mis tous ses espoirs.
Comment l’écriture de ce roman s’est-elle déroulée ?
De ce point de vue, ce roman est très atypique.
Habituellement, quand je commence l’écriture d’un livre, je connais le point de départ et le point d’arrivée, et il me reste à inventer le chemin qui conduira de l’un à l’autre.
Les choses se sont passées différemment pour À la lisière des vagues. Je suis partie de la première phrase, que j’avais écrite il y a plus de 20 ans, en pensant qu’elle pourrait être un bel incipit. Et en partant de là, j’ai peu à peu découvert l’histoire de Mona en même temps que je l’écrivais.
Je ne savais pas du tout, au départ, quelles seraient ses réactions, ce qu’elle ferait. Et j’avoue qu’elle m’a surprise plus d’une fois : ainsi, par exemple, de la fin, à laquelle je ne m’attendais pas !

À la lisière des vagues
Béatrice Hammer
152 pages
Les éditions d’Avallon, 2023
8 commentaires
un roman pour femme….. sans doute émouvant !
Pour homme aussi, tout aussi émouvant.
une situation pas si rare
Oui, c’est vrai.
Merci, vous me donnez l’envie de lire ce livre. J’avoue n’avoir lu aucun des écrits de cette auteure.
Bonne fin de dimanche.
Je vous la conseille vivement.
Il doit être très émouvant ce roman. Je n’ai pas encore lu cet auteur mais j’avais noté un de ses livres, jamais trouvé en médiathèque, dommage.
J’espère que tu trouveras celui-ci.