Dans le récit captivant intitulé « Elle a disparu » de Rodrigue Villeneuve, une question essentielle se pose : connaissons-nous vraiment les personnes qui partagent notre vie ? Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans une intrigue palpitante, nous tenant en haleine jusqu’à la dernière ligne. L’histoire se déroule dans le Québec des années 70, où Marc, engagé dans le déploiement des bombardiers d’eau pour lutter contre les incendies de forêt, fait face à la mystérieuse disparition de Lyne, son épouse. Alors que Marc s’inquiète de ce changement soudain de comportement de sa femme, il découvre le double jeu qu’elle menait secrètement en tant qu’escorte de luxe. Cependant, cette escapade avec son dernier client tourne au drame lorsque Lyne se retrouve gravement blessée, incapable de contacter les secours, tandis que son amant trouve la mort dans un accident. S’engage alors une course contre-la-montre pour sauver la vie de Lyne. À travers ce récit palpitant, Rodrigue Villeneuve nous invite à remettre en question nos certitudes et à explorer les profondeurs de la nature humaine.
L’histoire
« Marc sait qu’il est important pour lui d’être présent au centre d’opérations, surtout en cette période d’indice extrême d’incendie.
Il est content que sa femme ait compris l’importance pour lui d’être là, mais une petite voix, dans sa tête, lui dit que quelque chose lui échappe. Le changement subit d’attitude de sa femme l’a surpris… »
Québec, fin des années 70. Marc travaille au déploiement de bombardiers d’eau lors de feux de forêts. Au retour d’une mission, il constate la disparition de Lyne, son épouse. L’enquête va révéler la double vie de celle-ci : insatisfaite, Lyne joue le rôle d’escorte de luxe. Mais, l’escapade en compagnie de son dernier client a tourné au drame. Gravement blessée, Lyne se retrouve sans moyens de joindre les secours et son amant a perdu la vie dans un accident. Une course contre-la-montre s’engage pour la sauver.
Rodrigue Villeneuve, l’auteur
Rodrigue Villeneuve dépeint avec une lucidité acérée les portraits croisés d’une femme aux abois et d’un homme amoureux. La beauté et la puissance d’une nature encore préservée sont également au cœur de son récit, rappel intime de son amour inaltérable pour le monde sauvage.
Elle a disparu
Rodrigue Villeneuve
160 pages
Éditions du Panthéon, 2023
En conclusion, « Elle a disparu » de Rodrigue Villeneuve nous emmène dans un voyage captivant à travers les méandres de l’âme humaine. Ce court roman nous pousse à remettre en question nos perceptions et à nous interroger sur la véritable nature de ceux qui nous entourent. Alors, plongez au cœur de cette histoire haletante et découvrez jusqu’où vous seriez prêt à aller pour sauver ceux que vous aimez. Laissez-vous emporter par l’intrigue palpitante de ce livre et laissez votre esprit vagabonder dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine. N’attendez plus, plongez dans les pages de « Elle a disparu » et préparez-vous à être emporté dans un tourbillon d’émotions et de suspense.
23 commentaires
les incendies au Canada sont d’actualité…
Oui, et l’on en parle peu.
déjà on a du mal à se connaître soi même
Et, pourtant nous sommes la personne avec qui nous passons le plus de temps.
Ce n’est pas parce qu’une personne nous aime qu’elle nous appartient. On sait d’elle ce qu’elle veut bien nous laisser savoir. Tout le monde à son jardin secret enfoui au plus profond de sa personne et qui fait partie de son identité.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de commenter cet article. Votre commentaire est précieux pour les lecteurs.
Bonjour
Mon premier emploi de jeune homme a été de combattre un feu de forêt. Quand on a vu le feu, poussé par le vent, enflammer la tête des épinettes en grondant en se propageant d’une à l’autre, on se sent petit, tout petit et on sait qu’il n’y a rien à faire sauf attendre la pluie ou la rosée du matin. On n’oublie jamais. Dans ce roman, Lyne va être confrontée à cette situation. Est-ce qu’elle va s’en sortir.
Je demeure au Québec où des millions d’hectares de forêt boréale sont partis en fumée. Depuis des semaines, nous respirons régulièrement de l’air enfumée. Quand la forêt brûle, un petit secteur à la fois, c’est la nature des choses. Mais quand tout s’enflamme en même temps comme cette année, c’est que quelque-chose a changé et n’annonce rien de bon pour le futur.
Bonjour, merci d’avoir pris le temps de venir commenter l’article qui parle de votre roman. Votre témoignage est important, car en France les médias ne parlent pas des incendies actuels au Canada.
Deux contingents Français de plus de cent combattants de feu de forêt sont venus au Québec porter assistance à aux nôtres et certains y sont encore. Ils pourraient témoigner de l’étendue du désastre provoqué par ces feux. Les feux en territoire de forêt commerciale sont maintenant sous contrôle mais s’en sont ajouté d’autres à la hauteur de la Baie James et dans la taiga qui détruisent l’habitat du troupeau de caribous de la Rivière aux feuilles.. Dans ces territoires immenses, les feux ne sont pas combattus à moins de menacer des infrastructures comme celles d’Hydro Québec.
La centaine de feux en forêt commerciale a emporté avec elle le gagne pain de milliers de personnes, de nombreuses pourvoiries, détruit les territoires ancestraux de plusieurs communautés autochtones qui ont du évacuer leurs villages par moments.
Est-ce le commencement d’une nouvelle ère ? Il semble bien que oui. La vitesse à laquelle les changements se produisent en zone nordique laissera-t-elle le temps aux espèces de s’adapter? J’aimerais savoir.
C’est une très bonne question.
Par ennui et par vengeance, Lyne a accepté l’invitation d’un homme qu’elle connait à peine pour un séjour de trois jours dans un chalet, en forêt. Mais son escapade tourne au cauchemar et elle en vient même à craindre d’avoir été enlevée. A un moment, elle va devoir affronter seule la nature sauvage, vaincre ses peurs pour tenter de sauver sa vie.
De la haine et de la pitié, suinte toujours un reste d’amour.
Quand l’acceptation et le pardon de l’un deviennent la prison de l’autre. Comment peut-elle s’en sortir…
Merci pour ce complément.
« Le seul qui est là pour moi, je ne devrais même pas le rencontrer, se dit-elle encore. Mais je fais l’amour avec lui. Il m’offre de partir trois jours et je vais le faire. Pourquoi rester ici? Pour voir mon mari arriver et repartir? J’ai besoin d’une présence, d’attention, d’amour, et Marc ne m’offre plus rien de tout ça. »
Merci pour cet extrait.
« J’aurais dû l’écouter, être plus présent pour elle. J’aimerais qu’elle soit ici pour le lui dire, la serrer dans mes bras, lui assurer que je l’aime. Mais il est trop tard, le mal est fait et elle est partie. Si je la retrouve, je démissionne de mon poste pour être avec elle… »
Merci.
Un aperçu des feux en cours
https://plus.lapresse.ca/screens/101aa741-b540-4684-a97d-39fb51c6b068__7C___0.html?utm_content=ulink&utm_source=lpp&utm_medium=referral&utm_campaign=internal+share
C’est très impressionnant.
Le site internet que je vous ai fourni montre les endroits où vos compatriote français travaillent `a combattre les feux de forêt. Vous pouvez y voir l’immensité du territoire détruit.
Merci !
Finalement, ils arrivent près d’une grande touffe d’épinettes noires, matures et très longues. Ils s’y faufilent et Yan lui montre le campement. Elle regarde le tas de têtes d’arbres et de branches séchées. La porte est faite de petites pièces de bois rond et est recouverte d’un plastique noir et épais, celui que les agriculteurs utilisent pour créer un silo horizontal, au niveau du sol. Ce même plastique recouvre les murs, mais les deux fenêtres, quant à elles, sont faites d’un plastique transparent. Les murs font environ sept pieds de haut et de grosses branches avec des têtes d’arbres sont appuyées sur ceux-ci pour les camoufler.
En entrant, elle remarque qu’il n’y a pas de plancher et que c’est très sombre à l’intérieur. Deux cadres en bois rond remplis avec un tressage de corde servent de lit et ne sont recouverts que d’un mince matelas de sol. Dans un coin, près de la porte, se trouve une petite table faite de quelques bouts de planches. Deux grosses bûches font office de chaise. Des chaudières en métal et en plastique ainsi que des pots Masson s’empilent dans l’autre coin.
Lyne regarde les lieux, immobile, sidérée, surprise. À peine croit-elle ce qu’elle voit. C’est dans ce trou qu’elle va devoir passer les jours qui viennent? Elle est déçue, atterrée. À quoi a-t-il pensé pour l’amener ici? Elle ne peut pas changer d’idée et retourner chez elle. Elle se sent prise au piège et devra s’accommoder de ce manque de confort. Ce ne sera pas facile, difficile et déplaisant même.
− Je ne vois pas d’eau, pas de toilette, pas d’évier, rien. Ce n’est pas un camp, Yan, c’est un abri de survie. Tu aurais dû me le dire avant de m’amener ici, je ne serais certainement pas venue.
− On prend l’eau à la source près de l’abri et on la fait bouillir. Les toilettes sont dehors en arrière, viens voir.
Ce qu’elle voit ne lui plaît pas : un trou assez profond, des travers de bois sur lesquels sont posées deux planches pour s’asseoir. Le tout loge entre trois murs et un toit fait de ce même plastique noir. Pour ajouter à l’inconfort, la façade manquante est située face à l’abri. Pour l’intimité, on repassera. Elle est découragée et se met à pleurer.
Merci
Le courage, l’altruisme sont des mots qui ont une définition dans le dictionnaire.
Prendre la chance de laisser mourir quelqu’un pour assurer votre sécurité qui n’est pas en danger immédiat, de l’égoisme, de la peur, de la lâcheté?
Cherchez la réponse dans Elle a disparue. Vous, qu’auriez vous fait?