Suivons Gloria Lanéry sur ses routes lointaines – en Chine, en Inde, en Sibérie, en Afrique -, où les rencontres et les événements forment un tableau saisissant de notre monde. Dans Triangulation ou des goûts du voyage, des témoignages saisissants sur le voyage et l'aventure au féminin, un parcours incroyable à découvrir !

Triangulation ou des goûts du voyage
Le voyage et l'aventure au féminin
Gloria Lanéry nous offre un livre sur le voyage, dépouillé de toute sensiblerie bien-pensante, celle qui masque souvent la réalité parfois sinistre des horizons que l'on admire et trahit de notre part une empathie factice, voire une franche hypocrisie envers ceux qui souffrent de cette même réalité.
Dans la quête géographique du point d'équilibre nécessaire à la marche entre le merveilleux et l'odieux, le monde, pas plus qu'il n'est plat sous nos semelles, n'est un objet étale de contemplation. Il est trop divers, trop complexe, trop brutal à l'autre bout d'un sourire accueillant pour ne lui accorder, en retour, qu'un enchantement fadasse.
Au fil de sept histoires fortes qui nous entraînent jusqu'en Antarctique, l’auteure nous offre un point de vue audacieux sur l'état de notre planète et sur celles et ceux qui l'habitent quand on y regarde de plus près, en voyageur plutôt qu'en touriste.
Gloria Lanéry
« Ma première grande aventure fut la lecture, à l'âge de neuf ans, de Michel Strogoff, et je n'ai eu, dès lors, qu'une idée en tête, celle de parcourir les steppes de Sibérie et de rejoindre Irkoutsk, comme le héros du roman de Jules Verne.
Mais ce rêve devait mettre un certain temps à se concrétiser. Jeune adulte, je passai d'abord quatre ans à Londres comme traductrice et animatrice d'un atelier de théâtre dans une université de la capitale, puis rentrai à Paris en 1989.
Tout en poursuivant mon travail de traductrice, cette même année je commençai mes premières incursions dans les déserts d'Iran, du Pakistan, d'Inde et d'Afrique saharienne. Enfin, je m'élançai vers la Sibérie.
Entre 1989 et 1994, en train, à pied, à cheval, en camion et en hélicoptère (le taxi des steppes et de la toundra), j'ai arpenté les confins les plus intouchés de ce territoire gigantesque, des franges méridionales à l'Océan arctique et de l'Oural au Kamtchatka.
La plupart de ces régions étant alors interdites aux étrangers, plus d'une fois je risquai de m'y faire appréhender. Petit à petit, mes pérégrinations me firent déborder vers les pays d'Asie Centrale.
Bientôt, je mis à profit ma connaissance – alors très rare – de ce pan du monde, ainsi que celle des langues russe, anglaise et arabe, et montai les premières expéditions occidentales en Sibérie, Kamtchatka, Mongolie, Kazakhstan, Kirghizie et au Turkménistan.

Je contribuai à de nombreuses productions télévisuelles à mesure que le bloc de l'Est s'effondrait, dont La Terre vue du Ciel et le film Home (2009) de Yann Arthus-Bertrand, et réalisai cinq Faut pas rêver en Sibérie et en Libye. Les déserts de glace ou de sable étant les seuls espaces qui me complétaient, je trouvai moyen d'y concentrer mon champ d'action professionnel.
Mais le désir d'écrire me taraudait depuis un moment. En 2014 il me poussa à me « sédentariser ». Triangulation ou Des goûts du voyage en est le fruit. »
6 commentaires
Sans doute intéressant mais pas envie …
» Bon jeudi froid et humide.
L’été approche, qu’ils ont dit, alors on va y croire ☼ !
Gros bisoux emmitouflés. «
ça peut arriver.
Il y a du « Sylvain Tesson » dans cette envie de découvrir autrement, de partir et de partager ses expériences ! Un oivrage qui devrait m’intéresser. Merci Bernie.
Ah oui, tu as tout à fait raison
un goût inné du voyage qu’ elle veut nous faire partager
Et c’est un bien beau partage