Le Festival de Cannes s'impose, aujourd'hui, aux yeux de la planète, comme une évidence, puisqu'il est incontestablement le plus célèbre au monde. Son démarrage, pourtant, fut plus complexe qu'on ne l'imagine.
Voici un récit que Gonzague Saint Bris fait avec empathie et érudition de ce premier festival. Avec une écriture est légère, nous nous trouvons plonger dans les coulisses du festival.
Prévue en 1939, sa première édition fut annulée en raison de la guerre, mais encore sa réédition, en 1946, fut plutôt laborieuse, à cause des difficultés liées à l'après-guerre.
Malgré tout, dès le commencement, en dépit des ratés, la magie fut au rendez-vous avec quarante films en compétition, une dizaine d'entre eux, in fine, se partageant, à défaut d'une Palme d'or qui n'existait pas encore, un premier prix, essentiellement motivé par des considérations
diplomatiques. Avec son talent reconnu, l'écrivain Gonzague Saint Bris – président fondateur du Festival du Film romantique de Cabourg, et historien comme le fut le fondateur du Festival de Cannes Philippe Erlanger – raconte, avec subtilité, humour, poésie et érudition, ce premier acte de ce qui constitua, sans doute, la plus singulière aventure du septième art.
Gonzague Saint Bris, écrivain, historien et journaliste, homme de presse, de radio et de télévision est l'auteur de cinquante ouvrages dont vingt biographies. Il a reçu en 2002 le prix Interallié pour son roman Les vieillards de Brighton (Grasset) et en 2016 le prix Hugues Capet pour l'ensemble de son oeuvre dont son dernier livre Louis XI le méconnu (Albin Michel).
il est aussi metteur en scène de films dont une adaptation du Lys dans la vallée de Balzac. Pionnier des radios libres et créateur des premiers clips culturels, il est le réalisateur et le producteur des clips CULTURE DRONE dont la collection a été présentée en 2015 au Pavillon français de l'Exposition universelle de Milan comme l'exemple de ce que la France peut faire en mettant l'innovation au service du patrimoine et le numérique au service de l'histoire.
II est décédé le 8 août 2017 à Saint-Hymer.