Ce livre est le récit de vie d'une femme belle et rebelle, qui ne veut pas connaître les affres du grand âge et préfère quitter ce monde debout et en pleine possession de ses capacités physiques et intellectuelles, afin de profiter pleinement de chaque instant.

Terminer en beauté
L’heure fatidique arrivera un jour, c’est le cours des choses. Avec le quatrième âge, ou même un peu avant, avoir une fin de vie digne est un sujet tabou. Il existe un plafond de verre sur la mort, sur la perte de dignité, parfois dans une quasi inconscience…
Une réflexion sur la mort, dénouement inéluctable de toute existence dont on devrait pouvoir parler sans tabou, mais aussi une ode à la vie et à tous ses plaisirs.
« On parle toujours de réussir sa vie. Pour certains, c'est la réussite personnelle et professionnelle. Pour d‘autres, c‘est être heureux. Avoir une vie amoureuse et familiale bien remplie et valorisante. On s‘y prépare comme on peut. On fête les moments importants : naissances, mariages, remises de diplômes, baptêmes et communions.
Et pourtant, on laisse au hasard un des moments les plus importants de la vie, celui de sa mort. Pourquoi faire l‘éloge d‘une personne morte, dans un cercueil ? Les enterrements sont tristes et solennels. Et surtout, la personne concernée n'est plus là.
Pourquoi ne pas y penser en amont, en parler avec ses proches et envisager une date raisonnable pour partir debout et en pleine conscience ?
Boire un coup, s‘embrasser et rire en pleurant ? Ce n‘est possible que si nous ne sommes pas fauchés à notre insu, en plein milieu d‘une vie active.
Cependant, lorsque cette vie touche à sa fin et s'accompagne de trop de douleurs, de problèmes de santé, de solitude ou de détérioration des sens, cela peut être au début, au milieu ou à la fin de l‘hiver soit entre 75 ans et 100 ans, on devrait pouvoir sereinement prendre congé, si on le souhaite.
Ne pas être un fardeau pour soi et pour ses proches, cela devrait être un choix pour tous, selon moi. »
Un livre touchant, qui pose les bonnes questions sur un vrai sujet sociétal.
Jacqueline Jencquel
Jacqueline Jencquel est née en Chine, de parents russes. Elle a parcouru le monde et intégré des cultures différentes tout en gardant la sienne : russe et parisienne.
Elle milite pour le droit de mourir dans la dignité, notamment au sein de l'ADMD-France.
Son livre est un récit touchant, complice et sans fard de son existence, de son combat et de sa conception de la vie, qui doit être défendue dans sa qualité, mais pas à tout prix dans sa longévité.
4 commentaires
une solution, le vampirisme hi hi hi
j’hésite…
Je suis de son avis mais l’état n’est pas de son avis et on ne peut pas partir dignement quand on l’a décidé !
C’est un sujet très complexe.