Voici l'interview d'une auteure qui a plusieurs cordes à son arc : entre théâtre, réalisations audio-visuelles, violon, et bien sûr, l'écriture... Béatrice Hammer, une auteure qui mérite d'être connue, tant pour ses livres que pour son parcours !
Elle publie (en réédition, chez D'Avallon) "Cannibale Blues", un roman plein d'humour ! Et tout récemment, une littérature blanche à découvrir : "Ce que je sais d'elle" !
Bonjour, Béatrice Hammer ! Vous n’en êtes pas à votre premier roman publié, puisque vous avez déjà derrière vous une petite « carrière »… On peut même dire que vous êtes une auteure à multiples facettes.
Mon parcours est tout simple : grande lectrice, je rêvais de devenir écrivain, j’ai commencé par écrire des nouvelles, j’ai eu la chance de remporter un prix à un concours, le Président du jury m’a encouragée à écrire un premier roman, ce que j’ai fait, et de fil en aiguille, les livres se sont enchaînés. Après un petit détour par le théâtre puis par l’écriture de scénarios et la réalisation audiovisuelle, je suis revenue à l’écriture en m’essayant au polar.
J’ai également croisé, tout récemment, la route d’une nouvelle maison d’édition associative, les éditions d’Avallon, gérée par des passionnés de littérature (certains d’entre eux sont d’ailleurs des auteurs talentueux), et j’ai republié récemment chez eux mon plus grand succès, Cannibale Blues, un livre qui décrit avec humour le petit monde des expatriés.
C’est clairement par la lecture que je suis venue à l’écriture. Quand j’étais enfant, il n’y avait pas la télévision chez moi, et ma seule ouverture sur le monde, c’était les livres. Je lisais en cachette, la nuit, sous les couvertures, avec une lampe de poche. J’étais tellement passionnée que mes parents, qui étaient assez rigides, me confisquaient mes livres pour me punir !
Oui ! J’ai découvert, il y a une dizaine d’années, la réalisation audiovisuelle, et j’ai adoré. J’ai réalisé un moyen métrage, et plusieurs petits films d’animation. J’ai plusieurs projets de films sur le feu, courts ou longs métrages, que je rêve de pouvoir concrétiser. Et puis j’aime aussi beaucoup la musique, je suis violoniste.
Mon premier roman, qui a été republié aux éditions du Rouergue sous le titre Kivousavé a en effet obtenu plusieurs prix, et il a même failli décrocher le Prix des Lectrices de « Elle » lors de sa première sortie. De façon plus générale, tous les prix que j’ai eus ont une caractéristique commune : ils ont été décernés par des lecteurs. J’en suis vraiment ravie : c’est pour eux que j’écris.
Il met en scène Gloria Basteret, une enquêtrice que j’ai voulue loin des clichés du genre : plutôt qu’un énième enquêteur divorcé, alcoolique et torturé, j’ai choisi une femme plutôt équilibrée, qui élève seule ses deux enfants et aimerait refaire sa vie. Elle enquête sur la mort de Julie, une jeune pigiste talentueuse, qui a été retrouvée morte, les veines ouvertes, dans sa baignoire. En alternance avec les passages qui la concernent, on découvre, à la première personne, le parcours cabossé de Mina, une enfant de la DDASS, qui se retrouve à la rue à sa majorité. Entre Mina et Julie, il y a un lien secret, que Gloria va découvrir…
Je viens de finir un roman humoristique sur le petit monde de l’édition et des écrivains, pour lequel je suis à la recherche d’un éditeur ! Et puis, j’ai le plaisir de préparer la republication, toujours aux éditions d’Avallon, d’un autre de mes romans qui était épuisé : Ce que je sais d’elle. Le principe de ce livre est très simple : une femme a disparu, et tous ceux qui l’ont connue, successivement, parlent d’elle et expliquent à un enquêteur ce qu’ils pensent qui s’est passé.
Ce livre doit sortir au mois de mars.
Et puis, pour le plaisir, quelques petites questions un peu plus folles :
Un ours-garou !
Le crépuscule !
Les nourritures terrestres, d’André Gide. Magnifiquement écrit.
Les jeunes filles, d’Henri de Montherlant. Je n’ai pas supporté sa misogynie.
Un dahlia noir, bien sûr !
Merci mille fois !
Interview réalisé par Solange Schneider pseudo Zalma écrivain, auteur de « Chemins étranges » et « Points de fuite »