Voici un poème empreint de nostalgie, cependant plein d’espoir, parce que vivre, c’est aussi, au fond, ne jamais cesser d’espérer des lendemains meilleurs malgré les deuils et les peurs, les déceptions, les déchirements, les terres blessées, quittées…
Alors, ce poème chante les retrouvailles joyeuses, en ce début d’automne !
Belle lecture.
Poème de début d’automne
À présent que la mer nous sépare,
Montagnes et océans
Comme une terre de néant,
Sans que je puisse te parler,
Te voir
Ou t’écouter…
Te souviens-tu d’autrefois
Lorsque nous étions ivres et libres ?
Ces jours où nous fuyions
La joie,
Sans raison valable.
Le soleil se lève et se couche,
Et moi désormais…
Triste à en mourir de savoir
Que mon âme est coupée
En deux parts égales,
L’une ici en moi et puis l’autre,
Là-bas.
Et toi ?
Et toi, que deviens-tu
Dans ces tempêtes de mots
Qui déchirent les nuages du ciel
Porteurs d’orages,
Et toi,
Que deviens-tu, là-bas ?
Là-bas…
Qui n’est plus mon pays depuis longtemps,
Parce que mon âme apatride, errante
Glisse encore sur les toits
De Paris
Où elle scintille de ses lumières !
Paris,
Loin de « là-bas »…
Paris !
Ville où nous avons ri tant de fois,
Ri de mille et une joies
Comme des enfants
Présents au monde heureux
Qui ne l’est plus,
Alors j’attends…
Oui, j’attends.
J’attends que le monde redevienne
Non pas tout à fait comme avant
Mais à nouveau brillant,
Au moins un peu,
Au moins pour que nos yeux
Pleins d’étoiles et d’aveux
Se voient encore une fois,
Une seule fois…
Et nous serons heureux d’avoir franchi
Les montagnes et les barrières de feu,
Les cieux que nous pensions insurmontables,
Trop loin peut-être
Ou bien
Trop effrayants…
Mais nous n’aurons plus peur, alors :
La lune sera bleue
Et le soleil en fête
Tournera dans les cieux
Pendant que nous danserons
Un poème signé Solange Schneider pseudo Zalma écrivain, auteur de « Chemins étranges » et « Points de fuite »
6 commentaires
Un joli poème sur l’ espoir et le rêve, tous deux indispensables
je suis totalement d’accord
Merci pour ce joli poème chant.
Merci à Solange
« Un coup de dé jamais n’abolira le hasard », disait Stéphane. Tout de même !
Happé par cette parole aux sourdines à fleur de peau, quelle ne fut pas ma surprise de retrouver, dans le portrait photo, une « vieille » connaissance, amoureuse des mots.
J’officiais alors, y allant de ma poLésie, sur ‘paVupApRi’… J’ai migré depuis.
Ravi par cette (re)découverte, je ne manquerai pas d’en suivre la trace, en partant de là :
http://niak65poletique.canalblog.com/
Merci, Bernie.
Coucou, Zalma 😉
avec plaisir, je viens de m’abonner.