Entre fidélité aux faits historiques et fiction, Muriel Meunier nous livre le destin brisé de Julie Binay. De son enfance au crépuscule de sa vie, en passant par les années de bagne, nous découvrons sa vie, ses aspirations, ses rencontres et son courage.
Julie, Matricule 247
En 1864, Julie naît dans une famille ouvrière, en Normandie. Trente ans plus tard, le bonheur pourrait être à portée de main. Elle est montée à Paris, elle travaille et s’est mariée. Mais la misère finit par causer sa perte. Elle accumule les petits larcins tandis que son époux la pousse à vendre ses charmes. Sa descente aux enfers la conduira jusqu’en prison.
En 1895, Julie voit son existence bouleversée par une condamnation à la relégation collective, alors qu’elle a pourtant déjà achevé de purger sa peine. Chassée de France, séparée des siens, elle est envoyée en exil définitif et internée à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane.
Commencent alors la survie dans le monde impitoyable du bagne et un combat contre l’asservissement. Sous un climat suffocant, livrée aux maladies, astreinte à des travaux pénibles et privée de la moitié de son maigre salaire, elle fait face aux mornes journées, à l’hostilité de quelques camarades d’infortune, et à l’autoritarisme arbitraire des religieuses. Mais la solidarité et les liens d’affection reviendront éclairer l’existence de Julie.
Un destin émouvant qui souligne les ravages de l’exclusion et nous enseigne le courage et la compassion.
Muriel Meunier
Muriel Meunier est romancière, biographe, nouvelliste et auteure jeunesse. Littéraire de formation et passionnée par l’histoire, elle façonne des intrigues grâce auxquelles elle captive ses lecteurs et les propulse des années ou des siècles plus tôt.
Elle connaît de l’intérieur et depuis plusieurs générations le destin des ouvrières de sa région, la Normandie. Son roman, inspiré par le destin d’une vraie bagnarde, dépasse cependant toutes les frontières car il est avant tout un bel hommage aux femmes, trop souvent victimes de l’esclavage moderne.
3 commentaires
comme quoi la peine de mort est bien plus humaine que le bagne
En Guyane les locaux ne doivent pas chercher à connaitre leur arbre généalogique ……
Merci pour cette découverte, je vais demander à ma médiathèque si ils l’ont .