Après « Tantum ergo », le premier opus, le commandant Léon Crevette et son ami Eddy Baccardi, « raccommodeur des cœurs », reprennent leur bâton de pèlerin pour résoudre une nouvelle enquête. Une série de meurtres atroces perpétrés sur des jeunes filles prépubères, que l’assassin démembre, nettoie, rassemble, mais qui n’ont plus de têtes !
Qui peut bien être cet « équarrisseur » méthodique qui fait trembler la ville et qui laisse derrière lui d’étranges cartes de visite ?
Le secret des Mages du Trident Rouge
Une nouvelle enquête haletante pour le duo Crevette et Baccardi.
Dans une ambiance à la Audiard, les deux comparses fins gourmets toujours enclins à goûter un bon plat en buvant le vin ad hoc, vont suivre après maintes déconvenues, la piste d’une organisation secrète : « Les Mages du Trident Rouge » ; adeptes de Satan, et adorateurs de l’ange déchu. Le tueur se cache-t-il parmi ses membres anonymes ?
Une véritable intrigue originale, bien construite, écrite avec verve et un sens de la formule bien trouvé. Un roman un peu décalé pimenté d’argot et de gouaille mais, juste ce qu’il faut !
Extrait
"À quelques mètres derrière Crevette, Eddy sue sang et eau, se maudissant in petto d’avoir cédé à la demande récurrente de son pote : courir avec lui chaque semaine.
Ça te fera du bien, lui a-t-il répété à l’envi, sauf que là il n’en peut plus, encore un tour de ce parcours interminable et il va y laisser la peau.
Léon Crevette, Commandant de gendarmerie détaché dans le service de police judiciaire du commissariat, cinquante-cinq ans, quatre-vingts kilos selon la police, quatre-vingt-dix selon les manifestants.
Les deux hommes suffoquent bien qu’ils avancent à un petit train, ce n’est pas le moment de risquer l’infarctus, comme ça, au milieu des bois !
Si le commandant court devant Eddy, c’est aussi parce que Valentina, sa belle concubine de médecin légiste, lui en a quasiment intimé l’ordre. Elle le trouve trop gros depuis qu’il partage sa vie, elle qui lui fait découvrir régulièrement la cuisine russe, basses calories comme chacun sait…
Partage sa vie, enfin à mi-temps, car le vieux garçon qu’est devenu Léon au fil des années n’a pu se résoudre à abandonner totalement son célibat et son appartement.
Tout est parfaitement réglé, il passe les trois premiers jours de la semaine chez lui et la termine au domicile de 14 Valentina. Le dimanche c’est fifty-fifty, tantôt chez l’une, tantôt chez l’un.
Le docteur Maximova a accepté cette conjugalisation alternée de domicile à contrecoeur, et Crevette se demande parfois si elle ne se venge pas un peu en l’obligeant à dévaler et avaler pentes et côtes une fois par semaine.
-Tu en as besoin pour ton métier, tu ne courais jamais avant de me connaître ?
Imparable, que répondre à ça ?
Elle n’a pas tort Valentina, après avoir résolu l‘affaire de l’égorgeuse du château d’Hautval2, rançon du succès de son enquête, le Commandant a un peu laissé filer. Il s’est empâté, fréquentant plus les plateaux des télés et les soirées mondaines que les salles de sport.
Qu’en reste-t-il aujourd’hui, hormis ces quelques kilos superflus ? Plein de belles choses. Il a quitté son petit bureau du commissariat annexe pour un nouveau, plus grand, plus beau, à l’Hôtel de Police.
Non seulement Crevette est devenu la star des médias locaux, le pourfendeur du mal, l’ange gardien de la petite ville, celui grâce auquel la cité s’endort rassurée chaque soir, mais aussi et surtout il a fait la connaissance, et plus car affinités, non seulement de la femme de sa vie, Valentina, mais également d’un personnage qui de simple comparse est devenu son ami inséparable : Eddy.
Alors le Commandant de gendarmerie Léon Crevette court, suivi par son nouveau pote et leur amitié indéfectible scellée à la faveur de cette étrange affaire".
Maurice Daccord
Originaire du Limousin, Maurice Daccord vit, désormais, en région parisienne depuis trente ans. Il se destinait initialement à la chanson, et il fait même quelques premières parties d’artistes confirmés. Finalement, il passera sa vie professionnelle au sein du service public où il gravira les différents échelons, d’instituteur à haut fonctionnaire (directeur d’hôpital en passant par sous-préfet), mais un haut fonctionnaire atypique qui bougera beaucoup tout au long de sa carrière.
Grand amateur des mots, il se réclame modestement de Queneau, Boudard, sans oublier Frédéric Dard et Michel Audiard, pour ne citer qu’eux. Il adore les atmosphères à la Simenon, les péniches et les écluses, les brumes du matin. « Le secret des Mages du Trident Rouge » est son 9ème roman.
8 commentaires
sain de corps et d’ esprit !
oui…
c’est un roman gore ….
mais non…
Merci mais pour le moment trop en stock déjà…
trop ne veut pas dire assez, sourire
Je note je suis en train de lire un autre ouvrage sorti chez cet éditeur .
Super