« P. mon adolescence trans » de Fumettibrutti, traduit de l’italien par Laurent Lombard, est un roman graphique qui décrit le quotidien d’un jeune garçon qui se sent femme et s’interroge à la fois perdu et déterminé sur la possibilité de changer de genre. En librairie le 17 mars.

P. mon adolescence trans explore la transidentité
L’adolescence est toujours un passage difficile. Le moment où l’on prend conscience du rapport à son propre corps et à celui des autres.
La bédéiste, Fumettibrutti, raconte sa propre histoire avec une honnêteté rare et troublante. Elle décrit son quotidien au lycée, celui de P., un jeune garçon qui se sent femme et s’interroge, à la fois perdu et déterminé sur la possibilité de changer de genre.
Un roman graphique bouleversant
Au fil des pages, P. traite du rejet de son corps, du regard intransigeant des autres étudiants, de sa famille et de la société, des rencontres en ligne, de sexe et de relations souvent obscures et dérangeantes. La souffrance, la discrimination sont au cœur de ce roman graphique qui se termine sur le coming out, le début de la transition et le traitement hormonal pour avoir un corps de femme, mais surtout sur l’acceptation de soi.
Cet ouvrage est porté par des dessins, fréquemment crus, directs et monochromes, le trait est très personnel.
« La honte du corps est quelque chose qui est instillé dans la tête de tous les enfants, garçons ou filles, peu importe. J’ai dessiné cette BD pour aider les adolescents » explique Fumettibrutti.

31 mars : journée internationale de visibilité transgenre. Elle est destinée à célébrer les personnes transgenres et à faire prendre conscience de la discrimination qu’elles subissent dans le monde entier.
Fumettibrutti, une dessinatrice montante en Italie
Née à Catane en 1991, Josephine Yole Signorelli,écrit sous le pseudonyme Fumettibrutti(littéralement Bédémoches), elle est le nouveau grand phénomène de la bande dessinée italienne. Son premier ouvrage Romanzo esplicito(Feltrinelli Comics, 2018) a été salué par la critique et a remporté le prix Michel uzzi en tant que meilleure première œuvre.

Elle a été suivie d’un récit sur l’anthologie Post Pink (Feltrinelli Comics, 2019) et de La mia adolescenza trans (2019), deuxième volet de son histoire.
Le dernier tome, Anestesia, vient clore la trilogie. Elle est très suivie sur les réseaux sociaux (Insta @fumettibrutti : 168K followers).
4 commentaires
pas facile de n’ être pas dans la norme, y a qu’à voir les anti-vax
oui c’est compliqué
Sujet très délicat dont il faut parler parce que ces gens souffrent… doux weekend
je suis d’accord avec toi.