Cet ouvrage écrit par Luigi Cantamessa, préfacé par Jack Lang raconte l’incroyable odyssée d’un monument-symbole : le grand obélisque d’Axoum.Ce livre nous rappelle un siècle d’histoire des idées, protagoniste d’une lente prise de conscience du respect dû au Patrimoine culturel universel, de sa conservation et de sa restitution au pays d’origine.
Le contenu de l’ouvrage
Dans le nord de l’Éthiopie, la partie sub-saharienne du pays, une part importante du Patrimoine de l’Humanité gît sous terre, resté le même depuis plus de deux mille ans. Dans la zone archéologique, les grands obélisques, magnifiquement décorés, marquent les tombes royales, témoignages de croyances en l’au-delà. Ces monolithes, les plus grands jamais travaillés par la main de l’homme, peuvent dépasser le poids de cinq cents tonnes. De cette grandeur passée nous reste un nom, Axoum.
Berceau d’une mythologie millénaire associée aux légendes de la reine de Saba et de l’Arche d’Alliance, de l’antique Axoum ne demeurent que les majestueuses stèles funéraires qui y furent érigées et les importants monuments liés à l’arrivée du christianisme dans le pays dès le début du 4e siècle. La ville devint ainsi le berceau de l’Église orthodoxe éthiopienne jusqu’à nos jours.
Un de ces obélisques, haut de 24 mètres, trouvé brisé en cinq morceaux sur le sol, pesant près de deux cents tonnes, fut transporté à Rome en 1937 sur ordre de Mussolini. Après moult péripéties il fut érigé à la gloire du « Nouvel Empire romain », en face de l’ancien Ministère des Colonies, à proximité du Circo Massimo. L’obélisque restitué a retrouvé sa haute valeur symbolique et politique le 4 septembre 2008, exactement à l’endroit où il fut trouvé en 1935. Suite à des engagements pris par le gouvernement italien, ce monument a rejoint sa place originale, au milieu du champ de stèles d’Axoum.
Luigi Cantamessa l’auteur
Luigi Cantamessa est historien et philosophe, passionné par l’histoire des religions et des idées. Son engagement professionnel depuis 1963 dans différentes organisations internationales basées à Genève l’a amené à voyager dans le monde entier. Depuis 1991, il arpente les hauts plateaux éthiopiens à la recherche d’un monde encore peu connu, celui de l’ancien royaume d’Axoum et de sa christianisation.
2 commentaires
rendre à César ce qui est à César
exactement