L’homme qui veille dans la pierre est une pépite littéraire signée Alain Cadéo qui poursuit l’histoire de son roman Mayacumbra.
L’homme qui veille dans la pierre
Vous vous souvenez certainement de Confessions (ou les spams d’une âme en peine), un essai, je vous en avais parlé en mai dans cet article, où Alain Cadéo nous plonge dans un très original échange de mails avec des inconnus.
Mais aujourd’hui, Alain Cadéo, cet amoureux des mots et de l’écriture, nous offre une suite magistrale de son roman Mayacumbra. Étonnamment, lorsque j’avais refermé ce roman, je m’étais dit qu’il appellerait certainement une suite. Elle existe désormais avec L’homme qui veille dans la pierre.
Puisqu’il s’agit d’une suite, je ne peux que vous recommander de commencer par la lecture de Mayacumbra, puis de celle de L’homme qui veille dans la pierre. Ce n’est pas une obligation, mais vous passeriez à côté de la plénitude des deux histoires, qui n’en sont peut-être qu’une…
Imaginez deux frères Théo, le personnage principal de Mayacumbra, et Augustin, deux frères que tout oppose. Théo a le monde comme terre d’aventure, Augustin a ses pinceaux et son cocon familial.
Pourtant, Augustin va promettre à sa mère, alors qu’elle est mourante, de partir retrouver la trace de Théo. Pour ne pas spolier l’histoire, ce qui serait vraiment regrettable pour votre lecture, je vous dirais simplement que ce roman est une fabuleuse aventure intérieure où Augustin va découvrir beaucoup sur ce frère que finalement, il connaissait bien peu.
Dans sa dédicace, Alain Cadéo m’écrit : « L’enfant petit a le pouvoir de mettre au Monde ou de faire renaître ce qui était endormi au fond de nos carcasses », et cette lecture ne fait que le confirmer si besoin en était.
Une nouvelle fois, l’écriture d’Alain Cadéo a eu ce pouvoir de m’emporter, de m’hypnotiser, peut-être, à en oublier le temps…
Pour Alain Cadéo, l’écriture, c’est savoir attraper l’invisible, savoir capter ce que le quotidien nous offre, et qu’aujourd’hui, bien souvent, nous ne savons plus voir.
Plus qu’un roman, ceci est un journal tenu par un artiste-peintre casanier tiré de son cocon pour retrouver, il l’a promis, traces de son frère Théo disparu dans une coulée de lave à l’autre bout du Monde, vingt ans auparavant.
Ce journal, entièrement dédié à une petite fille vivant dans ce hameau d’âmes perdues sous la tutelle d’un volcan, est le récit d’un être qui se découvre un amour fou pour l’innocence et la beauté, l’universel de tout instant vécu loin de la glu des peurs, du bruit et de la convoitise.
Finalement, c’est un livre, deux livres dont les mots réchaufferont votre cœur et votre âme.
Alain Cadéo
Alain Cadéo est l’auteur de plus de vingt ouvrages. Une vie d’écriture à la fois complexe et généreuse, celle d’un homme qui offre les mots en brassée comme un souffle du verbe.
Un passionné sans concession de la vie, des hommes et des rencontres.
Avide de vérité et de sens, sens des mots, des êtres et des actes… Ses romans ou plus précisément ses textes sont des témoignages de sincérité et d’altruisme.
A partager avec des inconnus qui comme lui…
Pas si inconnu, Alain Cadéo est l’auteur de nombreux romans dont les magnifiques textes « Zoé », « Des mots de contrebande » et « Chaque seconde est un murmure ».
2 commentaires
jeter sur du papier le ressenti de l’âme
oui c’est cela