Une satire pleine d’esprit dépeignant de manière divertissante la haute société au commencement du XIXe siècle, voilà ce que propose « La foire aux vanités » de William Makepeace Thackeray.
Les Reflets Contrastes de la Société Victorienne : Amélia et Becky dans la Foire aux Vanités
Le monde se présente comme un miroir réfléchissant à chaque individu le reflet de son propre visage. Amélia Sedley et Rebecca Sharp, surnommée Becky, deux amies aux tempéraments et aux conditions opposés, suivent l’éducation d’un pensionnat anglais pour jeunes filles à l’époque victorienne.
Tandis qu’Amélia, issue d’une famille bourgeoise aisée, se distingue par sa timidité, sa douceur, son honnêteté et son innocence, Rebecca, orpheline depuis son jeune âge avec un père artiste maudit et une mère danseuse de cabaret, rayonne par son intelligence et son charme.
Prête à dissimuler ses modestes origines suspectes aux yeux de la bonne société londonienne, Becky est déterminée à gravir les échelons sociaux à tout prix dès qu’elle quitte la pension de miss Pinkerton à Chiswick. Elle aspire à une vie plus glamour que celle que sa naissance semble lui destiner.
Il s’agit de l’un des plus grands classiques du roman anglais, plaçant le XIXe siècle britannique sous l’influence littéraire de Dickens et Thackeray, tout comme notre époque est marquée par Balzac et Stendhal. Thackeray (1811-1863) est considéré comme l’égal de Stendhal, et son chef-d’œuvre, « La Foire aux Vanités » (1848), incarne son génie littéraire.
La thèse centrale du livre expose que, dans la société occidentale, la seule voie d’ascension pour ceux dépourvus de naissance ou de fortune consiste à violer tous les principes moraux que la société prétend respecter. Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et dépourvue de scrupules, dont l’histoire dépeint son ascension fulgurante dans la haute société et sa chute inévitable.
Le récit se focalise sur la destinée de deux jeunes femmes, Amélia Sedley et Rebecca Sharp, issues de milieux sociaux différents et dotées de tempéraments contrastés, sur une période d’environ quinze à vingt ans, couvrant les années 1813 à 1830, bien que la datation ne soit pas précise. Thackeray nous offre une histoire à la fois comico-sentimentale et une satire des « snobs », thème de prédilection de l’auteur, qui se lance en safari au cœur de la jungle victorienne du XIXe siècle. Une jungle dont l’auteur maîtrise parfaitement les usages, des jeux de séduction en salons aux parties de whist dispendieuses.
C’est une véritable chasse à la cour, car ce chef-d’œuvre absolu d’ironie de l’époque victorienne ne poursuit que la futilité et l’hypocrisie des milieux qui se prétendent distingués. William Makepeace Thackeray se révèle comme un maître du divertissement, prêt à dévoiler les folies, les hypocrisies et les vaines aspirations d’une société captivante.
William Makepeace Thackeray, l’auteur
William Makepeace Thackeray (1811-1863) demeure l’un des grands romanciers de l’époque victorienne en Angleterre. Bien qu’il rivalise en popularité avec Dickens, il se distingue par ses convictions politiques, affirmant que les individus sont responsables de leurs actions et minimisant l’impact de la société sur leur comportement. Son chef-d’œuvre, « La Foire aux Vanités », paru entre 1847 et 1848, s’impose comme l’un des plus grands classiques de la littérature anglaise et se démarque particulièrement en tant que grand récit sur l’ascension sociale.
La foire aux vanités
Tome 1
Traduction de Georges Guiffrey
Date de parution : 3 janvier 2024
Hugo poche – Classique
250 pages
ISBN papier : 9782755673845
ISBN numérique : 9782755673852
Tome 2 parution le 13 mars 2024
5 commentaires
on a vu comment périssaient les mondes tombant dans le lucre et le stupre finissent pas disparaître !
Oui, c’est bon de le rappeler.
A la limite la société Victorienne pouvait se targuer d’être vaniteuse car leur reine était la souveraine qui dominait un tiers de la planète …la société française quand à elle était toujours au sommet des vanités mais ils brassaient du vent hi hi hi
Une sacrée époque.
tu contribues à élargir nos connaissances! Surtout de langue anglaise!!!