Après la science-fiction d'Uneksa et la dark fantasy du Royaume sous les cendres, Laura Ferret-Rincon change de registre avec son dernier opus. Comme sur des roulettes, paru chez Nats Editions, marque un véritable tournant dans son écriture : dans ce roman résolument optimiste, elle aborde le handicap et l'adolescence, et défend l'idée qu'un fauteuil roulant ne définit pas ce que l'on est.
Comme sur des roulettes
Un roman pour donner de la visibilité au handicap en littérature
En fauteuil depuis sa naissance, Laura Ferret-Rincon a décidé, pour son troisième roman, d’aborder une thématique qui l’a toujours concernée : celle du handicap.
« Tout au long de mon parcours, j’ai fait le constat d’une absence de représentation des personnes handicapées dans la littérature, et j’ai souhaité combler ce manque », explique-t-elle.
Elle n’a toutefois pas voulu se tourner vers l’autobiographie : son objectif était, comme toujours, de raconter une histoire. « Mon but était de me détacher des récits larmoyants et moralisateurs dont on a l’habitude, pour proposer une vision optimiste du handicap et montrer qu’être heureux et en fauteuil n’est pas antinomique », raconte la jeune auteure.
Entamé à l’occasion de son projet de fin d’étude de master Création littéraire, Comme sur des roulettes est paru le 6 mai dernier chez Nats Editions. Par son expérience et son parcours de vie, Laura Ferret-Rincon parvient à livrer une vision juste du handicap et de l’adolescence, qui fait écho chez les lecteurs de tout âge. Elle fait oublier que le fauteuil roulant définit le personnage principal, et fait comprendre qu'il n'est qu’une partie de son identité.
« Je souhaite que Comme sur des roulettes rencontre ses lecteurs et invite au voyage et à la réflexion le plus de personnes possible, qu'ils soient valides ou non. »
Laura Ferret-Rincon
Synopsis
« Entre une grande sœur qu’elle jalouse, un père qui se réfugie dans l’écriture et une mère qui n’affronte jamais les problèmes, Héloïse, 15 ans, étouffe. Après une année de seconde difficile, entre rejet et premier amour, elle trouve une échappatoire dans le théâtre.
À l’occasion d’un échange scolaire avec un lycée de Finlande, Héloïse comprend que, pour évoluer, elle doit partir. Il ne reste qu’un détail à régler : convaincre sa famille de la laisser voyager, alors qu’elle ne se déplace qu’en fauteuil roulant. »
« La force de Comme sur des roulettes est de narrer le quotidien d'une jeune fille handicapée sans jamais tomber dans le pathos ou le larmoyant. »
Laura Ferret-Rincon
Née en 1994 dans le sud de la France, Laura Ferret-Rincon a aimé les mots dès l’enfance, et a commencé à écrire à l’âge de huit ans. Sa passion a influencé ses choix de vie, la poussant à faire des études de lettres.
Après un Master de Création Littéraire, elle décroche un master d’Édition imprimée et numérique à l’université Toulouse 2 Jean-Jaurès, puis se lance dans l’écriture de romans.
En parallèle, elle s’investit dans la vie d’associations littéraires et occupe un poste de chroniqueuse, rédactrice et correspondante de presse, avant de décider de se consacrer pleinement à l’écriture, en tant qu’« autrice 2.0 ».
Laura a fait ses premiers pas dans l’édition en mars 2016 avec Uneksa, un roman de science-fiction. Un an plus tard, son second roman, Le Royaume sous les cendres, lui permet de renouer avec la Dark Fantasy.
En mai 2019, la sortie de Comme sur des roulettes marque un tournant dans son parcours d’auteure, avec un texte qui aborde des sujets personnels et de société.
4 commentaires
Là, j’ai vraiment envie de le lire, ayant passé plus de deux ans en fauteuil …
Jamais ressenti mon handicap, sauf dans mes déplacements en ville que j’avais fini par supprimer tellement c’était fastidieux : dans les années 2000, peu de structures adaptées, c’est lamentable …
» Bonne fin de semaine avec la tempête miguel qui commence déjà à souffler dès 6 heures, ce matin !
Je sens que je vais passer une très mauvaise journée, moi qui ai une peur bleue du vent …
Ca me rend folle !
Bisoux calfeutrés qui vont rester bien à l’abri …
Bien que ça n’empêchera pas les dégâts extérieurs éventuels … «
Merci pour ton témoignage
C’ est vrai que le sujet fait rarement l’ objet d’ un livre
tout à fait, et c’est fort dommage