« La Quadrature du Cercle », le tome 1 de la « Saga des Hommes-Étoiles », qui vient de paraître aux Éditions PGCOM, est une nouvelle série, écrite par Colette Mourey. La quadrature du cercle s'interroge sur notre profonde rupture avec le biotope.
La quadrature du cercle
Tome 1 de : « La saga des hommes-étoiles »
Le roman, moderne et initiatique, découle d'une réflexion résolument écologique et humaniste : s'interrogeant sur le devenir de nos sociétés de consommation, ainsi que de nos civilisations en profonde rupture d'avec leur biotope.
La narration met en scène des citadins indissociables de leurs robots-serviteurs et des hologrammes qu'ils façonnent (primauté de la "Réalité Virtuelle"), tandis qu'ils errent, prisonniers d'une symbolique "Capitale" ravagée par les combats, cloisonnés en tribus antagonistes : ils sont les quelques rescapés d'une tragique "Troisième Guerre Mondiale", qui se sera avérée d'autant plus cruelle qu'essentiellement spontanée et clanique – les communautés se jetant les unes sur les autres.
Du Loisir à la Prise de Conscience
En face d’eux, les « Pères » et « Mères » : occupés, dans le « Domaine » agricole – avec le précieux concours des Esprits de la Nature, à réinstaurer une suffisante biodiversité, à partir des semences conservées dans une « Réserve Mondiale » – vaste Banque de Données Génétiques.
La totalité de ces Terriens possède le « Don » : l’aptitude à matérialiser, d’un geste, l’objet de son désir.
Au niveau macroscopique, les incessants conflits humains s’entremêlent avec les intrigues émanant des « Alliances » de multiples communautés extraterrestres divergentes, dont certaines chercheront plutôt à profiter d’une race humaine jugée primitive, tandis que d’autres oeuvreront généreusement à la plénitude de son développement.
Enfin, la « Grande Catastrophe », tant annoncée, ne pourra que se produire : basculement des pôles, réveil des monstres volcaniques, tornades et tsunamis… parachevant la dévastation totale d’une planète déjà ravagée, autant par la déforestation massive, que par des pollutions de tous ordres, qui corrompent l’ensemble des constituants de la Vie (eau, air, terre …) – les pires s’avérant les plastiques, les métaux lourds, la radioactivité, les perturbations électromagnétiques… sans parler des résidus des guerres nucléaires, chimiques, virales…
Bien sûr, même si elle sait se mettre, de son propre chef, dans des situations véritablement inextricables, l’intelligence humaine saisit, aussi, les occasions de se relever : ici, c’est une naissance qui pourrait cristalliser les plus fabuleuses espérances ! …
Pourquoi « La Quadrature du Cercle » ?
La « Quadrature du Cercle » – éminent problème mathématique, signe, d’autre part, le processus de « Transfiguration Alchimique » : depuis la « Mémoire Éthérique Primordiale Supérieure » (figurée par un « Cercle ») jusqu’aux quatre « Éléments » forgeant la « Manifestation » – l’Air, le Feu, l’Eau et la Terre, que ré-englobe la Synthèse Supérieure du « Carré ».
L’exposition du récit présente des tribus humaines cloisonnées par une antique architecture urbaine (du Cercle extérieur au labyrinthe spiralé des fortifications, puis aux rectangles urbains, dont le centre est le « Carré du Pouvoir », au milieu duquel s’inscrit le très particulier « Cercle » des Origines), notre héros, Django, et la Mafia, s’avérant les seuls à pouvoir user du « Signe » (une croix particulière), qui permet d’évoluer d’un secteur à l’autre.
Les Paradigmes de l’intrigue
Django, flanqué de son fidèle robot-chien Misor, s’improvisant « Médiateur », cherche à instaurer une paix durable entre les bandes d’« anars » qui hantent la capitale en ruines, en dépit des intrigues fomentées par les uns et les autres, de l’incroyable amoncellement des drones et de formidables robots guerriers, ou du ténébreux Mistigri, l’adroit espion double. Ses héroïques tentatives réussiront-elles ?
Ce que son propriétaire ne sait pas, c’est que Misor, de son côté, dirige la très active « Confédération des Automates », qui travaille ardemment à la libération des Intelligences Artificielles. Le jour où celles-ci s’affranchiront, les Hommes perdront leurs outils les plus perfectionnés. Ledit « Affranchissement des Robots » aura-t-il lieu ?
Cependant, à leur actif, les Terriens détiennent un fabuleux « Pouvoir », décerné par un savant vénusien : celui de matérialiser, instantanément, l’objet de leurs désirs, d’un simple geste. Nantis du « Don », malgré la stérilité de leur Planète, ils peuvent se nourrir et assurer leurs besoins primordiaux. En feront-ils bon usage ? Vont-ils le cultiver ou l’avilir ?
Avant même que n’éclate la trouble « Troisième Guerre Mondiale » (une guerre civile planétaire, littéralement « tribale », la plus cruelle que l’on n’aura jamais vécue), les « Puissants » réunis se sont enfuis sur Mars pour coloniser cet astre prometteur – les sondes spatiales, envoyées en nombre, y ayant détecté la présence d’eau.
Cependant, leur flotte spatiale peine à évoluer, puisqu’elle se retrouve, malencontreusement, sous le commandement suprême de Marcus, le chef de la Triade, sans cesse occupé à trahir, pour s’assurer une totale suprématie. Au vu des multiples détours et des incidents qui se multiplient, le voyage interplanétaire des hommes de Pouvoir n’est-il pas irrémédiablement voué à l’échec ?
Sans que ces derniers n’en aient conscience, de nombreuses civilisations extraterrestres alliées s’immiscent constamment dans les affaires humaines, guidées par des personnages d’envergure : notamment Angel « le corrompu » – qui s’attire le soutien de la pègre et dont la puissance repose sur les dogmes des Mages et des Magiciens ; ou Vulcor, le père spirituel (et probablement biologique – puisque Djino n’est que son père adoptif) de Django : après une période de défiance, ce généreux mentor souhaite contribuer à redonner au genre humain sa dignité perdue. Mais la race humaine saura-t-elle saisir cette perche qui lui est tendue ?
D’autres Entités Pacifiques, émanant notamment de la Flore et de la Faune, semblent réussir à retarder l’émergence d’un inévitable conflit, qui ne pourrait s’avérer qu’immédiatement d’envergure Cosmique. Là encore, y échappera-t-on ? La Vie est-elle promise à perdurer ?
Jouxtant la capitale, le « Domaine » agricole dans lequel travaille notre héroïne, Ambroisine, est dévolu à réinstaurer la biodiversité des origines, en cultivant les semences réunies dans le « Conservatoire Mondial ». Les « Pères » et les « Mères » qui mettent en œuvre ledit projet ont tous été choisis parce qu’ils possèdent un « sixième sens » aiguisé, ce qui leur permet de percevoir les Esprits de la Nature et de communiquer avec eux, profitant largement de leur soutien. Cependant, leur noble entreprise, aussi vitale que désespérée, n’est-elle pas, d’emblée, vouée à l’échec ? N’a-t-on pas déjà atteint un point de non-retour ?
Trahissant sa propre Communauté, la rurale Ambroisine s’unit au citadin Django. Par leur intermédiaire, les deux grands types de civilisations humaines fusionneront-ils ? Les antagonismes ne vont-ils pas, plutôt, s’exacerber ? Et leur amour supportera-t-il tant d’épreuves ?
En dernier lieu, la « Grande Catastrophe », tant annoncée, ne peut que se produire ! Malgré la certitude d’une efficiente intervention extraterrestre, laisserait-elle des survivants ? Dans quel état se retrouveraient-ils ? Auraient-ils la capacité et l’énergie de rebâtir une Civilisation humaine digne de ce nom ?
Peut-être, s’il survit, l’enfant de Django et d’Ambroisine, Xabat – synthétisant une triple lignée – « citadine », « rurale » et vénusienne, pourrait incarner l’unique possible Rédemption d’une humanité à bout de souffle…
Résumé
Post « Troisième Guerre Mondiale », dans une Capitale ruinée, où se tissent et s’entremêlent concret et virtuel, hommes et robots rivalisent d’ingéniosité : cependant, lequel s’affranchira de l’autre ?
Quant aux perpétuelles guérillas, elles forgent un âpre contrepoint aux conflits intergalactiques. Oui, il faudrait vraiment un « Sauveur », pour assurer un avenir décent à la Civilisation, sur une planète depuis longtemps déstabilisée et souillée, au seuil d’une ultime « Grande Catastrophe » écologique. Cependant, aux tréfonds même de ces noires ténèbres, intervient une naissance, appelée à modifier le cours des événements.
Colette Mourey
Colette Mourey, née à Kenitra en 1954, musicologue et compositrice plusieurs fois primée, est parallèlement écrivain : auteure de : « Principes de l’Hypertonalité », « L’Intelligence musicale », « Essai sur le son mental », « Synergies : de l’espace musical à l’espace urbain », elle traite aussi de destinées féminines variées et pluriculturelles : « Himaya », « Dieu est à la caisse », « Hélène » ; tout en s’interrogeant sur des problématiques contemporaines humaines et écologiques : « Les Terres Promises », « Les Terres Nourricières », « L’Ombre des Âmes », « Et la Lumière Fut ! », « D’Encre et de Sang », « Gliotte et le Ménestrel », « Contes des Perles de l’Orient », « Contes des Ébahitiens », « Petit Précis d’Agriculture Symbiotique » …
6 commentaires
Il est clair que notre avenir interroge !
Oui, mais au final, n’a-t-il pas toujours interrogé ?
Ha ce pouvoir ! Même les machines en rêvent !
L’intelligence artificielle rêvera-t-elle du pouvoir ?
Voilà un ouvrage qui devrait me passionner, merci pour l’info. D’autant que je n’ai pas toujours le temps de m’informer sur les sorties littéraires.
Belle fin de soirée
Super, j’essaye à mon niveau de vous informer des sorties littéraires qui peuvent vous intéresser.