Voici un souvenir d’un joli séjour, il y a quelques années en juillet : l’air était moins tourmenté qu’en ces temps troublés… et il faisait beau et chaud, sous la France tricolore vue d’en haut.
EXCELLENTE LECTURE !
LA FRANCE MULTICOLORE
Elles montent à la verticale, par groupes de cinq… des coques de forme ovale.
La sensation est étrange, j'ai une boule dans le ventre et la gorge serrée. Pourtant, le démarrage est doux, le globe transparent semble frôler l'Isère avant de s'élancer vers les hauteurs.
La montée semble interminable et je suffoque, malgré une mince ouverture dans la bulle qui laisse entrer un filet d'air chaud. Mes mains agrippent la barre métallique centrale et tout à coup, j'ose : lever les yeux et contempler le paysage qui défile lentement, une belle montagne que les plus courageux gravissent à pied.
La première bulle ralentit, les quatre autres feront de même dans quelques secondes, pour décharger les touristes, des grappes de toutes les couleurs, parlant toutes sortes de langues.
Mon pied se pose sur la plate-forme, enfin la terre ferme !
La Bastille, magnifique, montre ses remparts et ses murailles imprégnées d'Histoire. Elle nous accueille.
Je marche lentement, découvre la ville depuis ses hauteurs : l'Isère, belle et sinueuse, les montagnes bien sûr, les petits nuages blancs, moutonneux dans le bleu du ciel limpide. Et puis, les tours construites à la hâte pour accueillir la horde des journalistes venus couvrir les Jeux Olympiques d'hiver, en 1968. Je me demande bien qui les habite aujourd'hui…
Dans la chaleur de l'été, une musique monte soudain dans l'air léger : ce sont des sons de joie. Des couples se forment et se mettent à danser tout naturellement. Les corps ondulent au rythme de l'accordéon, ils valsent sur ces notes parisiennes, si… « françaises » !
Une femme porte un ensemble tricolore : bleu, blanc et rouge, on dirait un drapeau flottant au vent.
Le vent… à peine quelques caresses si douces, qui ne rafraîchissent pas les gorges. Alors, on vient s'attabler aux terrasses qui surplombent l'Isère, on boit une bière blonde, mousseuse et fraîche avant de retourner danser, dans cette ambiance de guinguette. Pour un peu, j'aurais l'impression de me trouver à Paris.
Pourtant, je suis à Grenoble, entourée d'Alpes et d'eau…
Autour de moi, on commence s'activer : des mains agiles préparent les fusées qui jailliront dans le ciel, tout à l'heure…
Car ce soir est un soir différent : on attendra que la nuit tombe et, dans l'air tiède de la Bastille, on tirera le feu d'artifice du 14 juillet.
Ce soir, la France multicolore éclatera dans le ciel grenoblois, entre eau et cimes pointues, une explosion de joie !
Grenoble, fort de La Bastille : souvenir de mon séjour, 14 juillet 2015, fête nationale.
Un texte signé Solange Schneider pseudo Zalma écrivain, auteur de « Chemins étranges » et « Points de fuite »
6 commentaires
ça donne envie de connaître les mêmes sensations !
exactement
Pas trop bon souvenir pour Soso qui a du se faire opérer plusieurs fois à l’hôpital La Tronche de Grenoble….
@+
un hôpital que je connais aussi
Souvenir aussi d’être montée avec le téléphérique mais je devais avoir 6-8 ans….ça date
joli souvenir