A 57 ans, après une vie professionnelle bien remplie, Marc Brunet se lance dans une aventure humanitaire un peu folle : relier la France et l’Arménie en vélo couché. Ce projet hors-du-commun a un objectif très concret puisqu’il s’agit de soutenir l’école maternelle du village de Chirakamout. « J’irai manger des khorovadz » de Marc Brunet, le livre-récit d’un voyage initiatique à vélo couché du Vercors au Caucase
Livre-récit d’un voyage initiatique à vélo couché du Vercors au Caucase
Sans la moindre expérience des voyages à vélo, il parcourt ainsi 6250 kilomètres… et vit une véritable expérience initiatique qui le transformera en profondeur.
De cet incroyable périple, il a tiré un livre-récit passionnant : « J’irai manger des khorovadz ». L’histoire de ce voyage à vélo couché est ponctuée par les anecdotes de son parcours de vie et des histoires d’exil vécues en Algérie et en Arménie.
368 heures passées à pédaler avec 30 kg de bagages
Les chiffres du voyage effectué par Marc Brunet témoignent du côté exceptionnel de cette magnifique aventure solidaire :
- 6250 kilomètres parcourus
- Vitesse moyenne : 18,35 km/h — Vitesse maxi : 73 km/h
- Distance quotidienne moyenne : 96 kilomètres
- 12 pays traversés (Suisse, Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Moldavie [+Transnistrie], Ukraine, Russie, Turquie, Géorgie, Arménie)
- 28300 m de dénivelé positif
- 368 heures passées à pédaler
- 74 jours de voyage (dont 9 sans rouler)
- Traversée des Carpates et du Caucase
- 1 nuit en bateau (Russie – Turquie)
- 100 kilomètres en train (Touapse – Sochi)
- 2 liaisons de 30’ en bateau (Danube, Kerch)
- 1 câble de dérailleur (arrière) cassé
- Aucune crevaison
- Vélo 19 kg / Bagages environ 30 kg
Une formidable aventure sportive, solidaire et humaine
Marc Brunet s’est élancé de Valence sur son vélo couché afin de rallier Erevan, capitale de l’Arménie, au terme d’un périple en autonomie. Il a atteint son but après un voyage de plus de 6 000 kilomètres.
Il a traversé 12 pays, plus un qui n’existe pas (la Transnistrie), dormant sous la tente dans les forêts d’Ukraine ou dans les champs de Géorgie, voire chez l’habitant au gré des invitations le long de la route. Il s’est ainsi immergé dans le quotidien et la culture de la population des différents pays.
Mais ce voyage s’inscrivait aussi dans une démarche de solidarité internationale, car l’objectif était de récolter des dons pour l’ONG Espoir pour l’Arménie. Les fonds ont été utilisés pour la réhabilitation des bâtiments de l’école maternelle de Chirakamout, village arménien à l’épicentre du tremblement de terre de 1988.
Marc Brunet est revenu le coeur débordant de rencontres humaines inoubliables et la tête pleine de paysages somptueux.
Ses yeux brillent quand il évoque l’accueil de Balto, ce pêcheur en Turquie, celui de ce couple si avenant à Bender, ou encore Adalbert, grand-père volubile de Roumanie. Son regard s’évade quand il se remémore l’accrochage en Moldavie, les vaches dangereuses de Géorgie, les nématocères d’Allemagne et la vodka d’Ukraine.
Et comment oublier l’arrivée à Erevan, le cortège officiel des jeunes cyclistes, et l’accueil cordial de l’Ambassadeur de France !
Il confie :
« Ce périple a suscité en moi une nouvelle vision sur la capacité de l’humain à être généreux, même dans un contexte difficile, et a modifié mon propre comportement au quotidien. »
Un rêve devenu réalité, dont il fait un récit personnel et introspectif, plein de chaleur et d’humanité. Un voyage initiatique parsemé d’évocations et de réminiscences personnelles.
Un récit confession. Où l’imaginaire s’incarne dans la réalité, pour dépasser le quotidien et la routine.
Marc Brunet
Marc Brunet, 64 ans. Né en Algérie, il a vécu une enfance mouvementée dans ce pays avant d’être contraint de le quitter. Il a ensuite toujours été engagé à différents niveaux dans la musique dès l’âge de 11 ans. Après une scolarité « classique », dont des années lycée à Agen dans la même classe que Francis Cabrel, il a exercé des responsabilités dans des associations de promotion de l’art et de la gospel music.
En 1984 il a créé la société « Séphora, la musique de la Vie », éditeur phonographique et diffuseur de CD/DVD dont il a été le Président jusqu’en 2014. Il a également dirigé le festival Séphora (musique et activités artistiques) qui réunissait 2 000 à 3 000 personnes à chaque édition.
Ses activités professionnelles et ses aventures lui ont donné l’occasion de visiter près de 50 pays.
Marc pratique le jogging, le trail, le VTT et le vélo couché depuis de nombreuses années, mais il n’a participé à sa première compétition qu’à l’âge de 50 ans…
Marc souligne :
« J’ai attendu 57 ans avant de vivre ma toute première aventure sportive et humanitaire. Et je n’ai plus arrêté depuis ! Au-delà des paysages, des formidables rencontres humaines et de l’exploit physique, j’ai appris beaucoup sur la vie. J’ai découvert notamment que rien n’est impossible. Il suffit d’avoir des rêves, d’y croire et de se fixer des objectifs. »
Aujourd’hui, cela fait plus de 7 ans qu’il soutient des projets humanitaires avec l’association Aventure en solidaire dont il est l’initiateur. Près de 50 000 euros ont été récoltés pour aider les populations de Madagascar, d’Arménie, du Soudan du Sud, de France, du Burkina Faso et de Syrie.
Il a ainsi :
- couru les 160 kilomètres de la Diagonale des Fous sur l’Ile de la Réunion (2011)
- pédalé en autonomie sur 6250 kilomètres pour relier la France à l’Arménie (2012)
- marché, couru et pédalé 700 kilomètres en Tanzanie et au Kenya (2014)
- marché durant 12 jours aller-retour (380 kilomètres) sur le GR20 en Corse (2015)
- bouclé le Marathon des Sables, au Maroc, et ses 260 kilomètres en semiautonomie dans le désert (2016)
- parcouru les 2 200 kilomètres de La Marche de l’Exil, en France, Suisse et Allemagne, sur les pas des huguenots (2017-2018)
Aujourd’hui à la retraite, il anime régulièrement des conférences sur ses aventures solidaires. Une occasion de partage d’expériences, de réflexion et de débats sur divers thèmes liés à ces aventures et sur notre manière de vivre. Il souhaite également encourager les jeunes — et les moins jeunes — à réaliser leurs rêves et à mettre en valeur les aspects positifs de la vie pour cultiver l’optimisme.
En 2019 et pour les années à venir, Marc a déjà de multiples projets dont un forum sur le vélo à Valence mais aussi, et peut-être même surtout, de nouvelles aventures solidaires à vélo et à pied pour soutenir d’autres projets humanitaires.
Aventure en solidaire
Une expédition réalisée avec l’association Aventure en solidaire.
Aventure en solidaire est une association drômoise qui s’inscrit dans une démarche de solidarité internationale.
Son objectif est de soutenir en priorité des actions dans le domaine du sport ou de l’aventure, destinées à alimenter des projets humanitaires.
Elle travaille en partenariat avec des ONG qui ont l’expérience du terrain et des situations difficiles, pour venir en aide aux populations défavorisées. Plus qu’un simple assistanat, c’est un partenariat qui est proposé pour changer le quotidien des habitants concernés.
7 années d’aventures compilées en 2 minutes…
7 commentaires
je suis toujours étonné de ces défis lancés ,et j’ ai un peu de mal à comprendre comment ça peut jouer pour le but fixé
ça met en lumière le but et ça permet de récolter des fonds
C’est un peu le principe du Téléthon : on fait des actions pas toujours en lien direct avec le but de l’opération, profitant de l’impact médiatique pour faire connaitre une cause. Pour ma part, j’essaie d’avoir une cohérence thématique et géographique entre l’aventure et le projet solidaire soutenu.
Une expérience étonnante, à lire avec curiosité.
» Bon mardi, toujours en position banquette et smartphone.
Donc, les commentaires sont abrégés …
Gros bisoux. «
Et c’est passionnant
Faire du sport et réfléchir en même temps, voilà qui pourrait être utile à certains…
tout à fait !