En cette fin d’été, certains profitent peut-être encore de quelques barbecues, de la chaleur des flammes, de la douceur de cette fin d’été et de ce début d’automne.
Mais attention, il peut se cacher bien des choses, derrière des soirées sympathiques entre amis, à déguster quelques brochettes…
Voici la toute première nouvelle extraite de « Ma vie en rouge et noir », une nouvelle qui porte le titre du recueil de nouvelles.
Je vous laisse découvrir le début, c’est glaçant… mais la suite est encore pire !
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EXCELLENTE LECTURE et n’oubliez pas le petit plaid pour vous tenir chaud !

MA VIE EN ROUGE ET NOIR…
S’il y a bien une chose que je me demande aujourd’hui encore, c’est quand est-ce que tout a commencé à basculer ? Je veux dire par là : à quel moment le glissement s’est-il produit, insidieusement, jusqu’à ce que mon univers entier oscille entre rouge et noir, jusqu’à la chute finale et l’abandon de tout espoir ? C’est une question terrible, une question sans réponse, une question qui continuera à hanter mon esprit, sans doute jusqu’à la fin de mes jours…
Les premières années de notre mariage ont été paisibles. Paul était représentant de commerce, il voyageait souvent mais ce n’était pas gênant : nous n’avions pas d’enfant et Paul n’en voulait pas. Le dimanche, nous déjeunions dans le jardin dès les beaux jours, à l’ombre des arbres verts et le soleil brillait. Parfois, nous invitions les parents de Paul, ou bien les miens, lorsque Paul avait mitonné de bonnes choses : du lapin aux carottes ou du bœuf mode.
Et puis, les soirs où Paul sortait le barbecue, une belle odeur de viande grillée dans ses épices emplissait l’air et nos sens. Un jeune couple de voisins venait souvent se joindre à nous, avec son petit chien à longs poils beiges, qui jappait de contentement. Ils ouvraient une bouteille de rosé frais que je plaçais dans le seau à glaçons. Nous buvions et mangions en bavardant. C’était une époque paisible et joyeuse, quelque chose de léger flottait dans l’air doux des soirs d’été.
C’est un lundi que j’ai remarqué la première anomalie : Paul semblait perdu dans ses pensées, tandis que je m’inquiétais parce que le chien de nos voisins avait subitement disparu. Est-ce que j’aurais dû m’alarmer davantage ?
Comment aurais-je pu soupçonner quoi que ce soit, imaginer qu’on pouvait basculer en enfer à cause d’un animal qu’on ne retrouvait plus ? Paul ne semblait pas outre mesure affecté par la disparition de ce chien, si affectueux qu’on pouvait presque le qualifier de sympathique. Nous nous étions tous mis à sa recherche, tandis que lui regardait mollement derrière les buissons, l’air froid, presque indifférent.
Deux jours plus tard, je suis descendue dans la cave pour chercher des petits pois dans le congélateur, et quelque chose m’a saisie à la gorge : il y flottait comme une odeur de sang, j’avais l’impression qu’elle imprégnait tout, des murs au plafond, et je suis remontée à toute vitesse. J’ai aussitôt pensé au chien de nos voisins et je suis retournée dans la cave, descendant les marches une à une, un épais mouchoir posé sur mon nez.
C’est là que j’ai trouvé le chien, sous les marches noires et froides, après avoir fouillé toute la cave : du sang rouge maculait son pelage beige ; il était mort et dépecé, mais le plus étrange, c’est qu’il manquait une partie de son corps…
Ma tête s’est mise à tourner, j’ai senti la nausée m’envahir. Et puis, j’ai soudain songé au goût étrange de ce ragoût un peu trop assaisonné que Paul avait mijoté dans la cuisine, des heures durant… celui que nous avions dégusté tous assis, en ce dimanche plein de soleil et de promesses, sur les chaises confortables du jardin, à l’ombre du grand chêne. Nos voisins avaient trouvé que la viande était « succulente », et Paul avait eu un sourire énigmatique…

Une nouvelle signée Solange Schneider pseudo Zalma écrivain, auteur de « Chemins étranges », « Points de fuite », et « Demain, tout ira bien ! » et « Ma vie en rouge et noir »
8 commentaires
Quel race de chien pour le ragout ?
je ne sais pas …
et bien du chien ou de l’ homme, l’un des deux n’était pas sympathique
c’est juste
Ouh la en effet un extrait glaçant qui laisse présager du pire .
Oui glaçant…
Brrr c’est macabre…
un peu…