Doux comme le silence est un premier roman très rythmé qui décrit avec brio la psychologie du tueur et celle de ceux qui le traquent. Voici mes 3 raisons de le lire absolument.
Doux comme le silence de Raphaël Guillet
3 raisons de le lire
- Alice
- Victor
- Lausanne
Alice
Pour son premier polar, Raphaël Guillet nous invite à rencontrer Alice Ginier jeune inspectrice à Lausanne. Il nous plonge dans la vie d’Alice, et met tous les ingrédients pour qu’elle devienne à la fois son personnage fétiche, mais aussi pour que le lecteur s’attache au personnage et ait envie de la retrouver dans une nouvelle enquête. Ce n’est pas l’inspectrice irréprochable, elle est parfois border-line, ce qui donne de l’épaisseur à son personnage. Ne nous y trompons pas, c’est extrêmement réussi, et comme avec d’autres personnages fétiches, comme Martin Servaz de Bernard Minier, j’ai envie de retrouver Alice dans une nouvelle enquête, et de voir comment ce personnage va évoluer.
Victor
Dès les premières pages, Raphaël Guillet nous présente le tueur : Victor Morand, un homme qui décide de partir en croisade contre le bruit et plus particulièrement, les nuisances sonores induites par les téléphones portables. Le profil de ce tueur est finement ciselé par Raphaël Guillet.
Lausanne
Comme souvent le lieu d’une enquête est pour moi un élément clé. Raphaël Guillet a choisi Lausanne comme lieu principal de cette enquête. C’est une ville qu’il connait visiblement très bien, et j’ai apprécié les descriptions, et les différents quartiers de Lausanne où se déroule cette intrigue. Lausanne est une ville où je suis allé de nombreuses fois, et il est certain que la prochaine fois que j’y retournerai, je penserais à cette enquête.
Un peu plus
Ce roman policier est vraiment très bien rythmé grâce à l’alternance de chapitres courts entre ceux consacrés à Victor Morand, et ceux avec Alice Ginier où nous suivons l’avancée de l’enquête ou sa vie.
Très bien documenté, ce polar capte son lecteur et l’interroge sur son rapport à la technologie et à l’intimité.
Le 7 février aura lieu la journée mondiale sans téléphone portable.
L’histoire
« Alice ressentit une once de découragement mais se ressaisit aussitôt. Ce fantôme, ils finiraient par le trouver un jour. Tout le monde commet des erreurs. Sans doute en avait-t-il déjà fait, mais lesquelles ?
Elle fut intriguée par la présence d’un livre de William Faulkner dans la voiture du jeune conducteur dont on venait de découvrir le corps.
Par rapport au profil esquissé de la victime, cet écrivain ne semblait pas vraiment correspondre à ses lectures, pensa-t-elle. Le titre du roman résonna soudain de façon étrange au regard de l’affaire : « Le bruit et la fureur ».
Un homme réduit au silence ceux qui imposent leurs conversations impudiques aux autres dans les lieux publics. Le téléphone portable est le plus grand fléau de la société moderne, estime-t-il. Ses victimes sont indiscrètes, lui est rusé.
Sa croisade meurtrière contre le bavardage et le bruit sème la panique en ville. La jeune inspectrice Alice Ginier va devoir comprendre les motivations et les failles du tueur pour espérer le débusquer. Sensible et révoltée, cette première enquête à la Police Judiciaire ne la laissera pas totalement indemne.
Raphaël Guillet
Raphaël Guillet est journaliste-reporter pour la RTS. Lauréat de plusieurs prix, notamment pour ses reportages durant le conflit en Irak (2003-2004).
Il a aussi été producteur de l’émission Les Coulisses de l’événement.
6 commentaires
ce n’est jamais silencieux quand je passe en Harley Davidson …
Alors attention à Victor…
le crime n’ a pas fini d’ avoir du succès
Et là nous sommes servis
Bonne semaine Bernie
merci