« Je crois que j’ai tué ma femme » de Frasse Mikardsson se révèle être un thriller passionnant, plongeant dans les profondeurs de la fiction noire tout en analysant de manière complexe les dynamiques persistantes de la violence contre les femmes. Le roman captive les lecteurs avec son récit plein de suspense, les entraînant dans un réseau d’intrigues et d’incertitudes.
À travers l’exploration de personnages complexes et de thèmes sombres, il met en lumière les différents facteurs en jeu dans les cas de violence domestique, offrant un examen captivant et stimulant de cette problématique sociétale perturbante. La narration habile de Mikardsson maintient les lecteurs au bord de leur siège, les poussant à affronter des vérités inconfortables sur les aspects sombres de la nature humaine et les complexités des relations interpersonnelles.
Les Sept Semaines de l’Obscurité
Pendant sept semaines en Suède, entre la déclaration de Trump concernant un attentat fictif sur le territoire suédois et l’attaque meurtrière au camion-bélier à Stockholm, Sara, médecin légiste, collabore avec la police et le procureur dans une enquête visant à faire condamner un homme : le mari de Fatiha.
Les interrogations foisonnent : Pourquoi a-t-il mutilé son visage ? S’agit-il d’un crime d’honneur ? Qu’est-ce que la famille savait ? Y a-t-il eu un commanditaire ? Ce roman noir, largement inspiré de faits réels, résume plus de mille pages de procédures, reproduisant un kaléidoscope de SMS, de témoignages, d’enquêtes sociales, de rapports et de décisions judiciaires, offrant ainsi une vision à la fois terrifiante et banale de la violence contre les femmes.
Doté d’un récit d’une efficacité redoutable et d’une véracité glaciale, il plonge les lecteurs dans les abysses de la noirceur humaine.
Le roman est un vrai rapport d’enquête, puisqu’on y lit des SMS échangés entre le coupable et la victime, ainsi que les rapports d’autopsie, etc. On a l’impression d’être vraiment au cœur de cette enquête, la lecture est très agréable et fluide. Le sujet est fort : un féminicide, superbement construit dans le thriller, tiré de faits réels. Le thème est complètement bien abordé et explique très bien le schéma de la relation toxique et violente. C’était réellement très intéressant. Le roman est structuré efficacement, entre enquêtes et rapports, mettant en lumière cette triste affaire.
Frasse Mikardsson, l’auteur
Frasse Mikardsson, un médecin franco-suédois spécialisé en éthique médicale, exerce désormais en médecine légale en France après une longue carrière en Suède. Il a été impliqué dans cette enquête et a déjà publié, chez le même éditeur, « Autopsie Pastorale ».
Je crois que j’ai tué ma femme
Frasse Mikardsson
Pagination : 280 pages
Editeur : Editions de l’Aube
Date de parution : 20/10/202
EAN 9782815951296
ISBN : 978-2-8159-5129-6
10 commentaires
c’est pas bien ça !
Non…
le succès est peut être dû au fait que la réalité rejoint la fiction
Peut-être.
Un livre peut-être un peu trop réaliste pour moi…
Je comprends.
Arrête de me donner envie. Je n’a pas beaucoup de place pour stocker ici !
Il va falloir penser à une liseuse alors 🙂
Actualité toujours aussi présente! Elle inspire les auteurs!!
Oui, tu as raison.