Dans son nouveau roman, Virginie Vanos, auteure, modèle et photographe, nous livre son regard sur les dérives de la société contemporaine.
Maldonnes : Apparences et jeu de dupes
Le paisible quotidien de Boris et sa sœur Mélanie est bouleversé par la venue d’une cliente pas comme les autres dans leur épicerie.
Mannequin de haute couture, Elisabeth Mayne, les éblouit tous deux par sa grâce et sa sympathie. Les deux femmes se lient rapidement d’amitié, tandis que l’amour naît progressivement dans le cœur de Boris. Mais derrière sa beauté de façade, la célébrité se révèle être une arriviste égocentrique venue semer le trouble.
Les apparences sont trompeuses et le jeu de dupes qui s’instaure entre les personnages mène bientôt à un drame inéluctable.
À travers le destin tragique de cette idole sacrifiée au culte du paraître, Virgine Vanos entend dénoncer les dangereux travers de la société contemporaine.
Dès les premières lignes de « Maldonnes » de Virginie Vanos, le style de l’auteure se distingue de manière remarquable. Sa maîtrise exceptionnelle de la langue et des codes littéraires lui permet de tisser une trame où savoir, réflexions pertinentes et imagination créative se conjuguent harmonieusement. Les mots choisis transmettent une intelligence aiguë, une véritable bouffée d’air frais.
Virginie Vanos opte ici pour un récit polyphonique qui s’inscrit parfaitement dans le zeitgeist. Derrière une trame narrative captivante, se dévoile une analyse subtile de notre société, empreinte de bon sens et de justesse. Les chapitres courts, alternant les points de vue de Boris et d’Élisabeth, créent un ensemble élégant, à la fois sophistiqué et percutant. Au fil des pages, elle instaure une atmosphère singulière, une tension propice à une expérience de lecture inoubliable.
Parsemé d’anecdotes délectables et de citations judicieusement choisies, le récit adopte un rythme enlevé, dynamique et totalement addictif. Plongés dans la tourmente des personnages et des intrications relationnelles, les lecteurs se laissent emporter dans un tourbillon de faux-semblants. Les personnages, minutieusement construits avec des personnalités élaborées, servent à merveille l’intrigue, offrant une tranche de vie que l’on savoure avec délice.
Virginie excelle également dans son jeu avec le lecteur, transcendant les apparences pour malaxer nos émotions. Sa critique perspicace de la société suscite une réflexion personnelle, incitant à aller au-delà des pages du livre. Cette capacité à questionner sans être triviale, à éviter tout jugement gratuit, tout en nous entraînant dans une quête de vérité, constitue la marque distinctive de l’auteure. Sans verser dans le sensationnalisme, elle pointe du doigt les aspects cruciaux, partageant ses observations avec clarté, le tout étant à la fois limpide et profondément cathartique.
Les convictions féministes de Virginie transparaissent naturellement, sans jamais sombrer dans l’endoctrinement ou la redondance. C’est astucieux, empreint de justesse, et cela séduit. Son absence de moralisation, agrémentée d’un humour subtil parsemé ici et là, apporte une touche de fraîcheur et de légèreté à des sujets délicats, sans excès ni sensationnalisme. Sa vision de la vie parvient à émouvoir, à perturber, et surtout à nous sortir d’un confort trop aisé et potentiellement aliénant.
ISBN – EAN : 9782414182190
Virginie Vanos, l’autrice, photographe, modèle
Après de très classiques humanités en section latin-grec, Virginie Vanos est passée tour à tour sur les planches, devant les caméras et des deux côtés de l’appareil photo.
Nomade dans l’âme, mue par une immense soif de découvertes, elle parcourt le monde depuis de nombreuses années, multipliant les voyages audacieux aux quatre coins de la planète.
Sa carrière en tant qu’auteure commença avec la parution en 2004 de L’Encyclopédie pratique du Mâle moderne, le premier de ses trois livres d’humour satirique.
Depuis, outre deux œuvres philosophiques, elle écrivit un essai sur les dangers de la majorité silencieuse ainsi que trois romans d’inspiration largement autobiographique et un recueil de contes contemporains. Maldonnes marquent définitivement son mépris des apparences.